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270 VOYA G E AUTOUR DU MONDE.
Iles Mariannes. Tout semble annoncer que les rats et les souris sont les seuls quadru-
Fertihtedusol; pèdes Indigènes des Mariannes; le nombre en est prodigieux, an grand
préjudice des habitans et de leurs cultures.
Parmi les oiseaux, un seul recevoir anciennement les soins de l’homme ;
c’est ie sesnghet, espèce de gallinacée à pattes fort longues, auquel nos
naturalistes ont Imposé le nom de mégapode la Pérouse. Quant à nos
poules d’Europe, Introduites aussi dans ces îles par les Espagnols, elles
n’y sont encore qu’en petite quantité ; le nom de manak qu’on leur donne
étant tagale, nous porte à croire qu’elles sont venues primitivement des
Philippines.
Selon notre usage, nous rejetterons dans une suite de tableaux classés
alphabétiquement sous piusieurs titres généraux, les divers détails économiques
que nous avons recueillis sur l’ensemble des productions animales
des Mariannes. Ce seront d’abord les mammifères, puis les oiseaux,
les poissons, les crustacés, ies testacés, mollusques et polypes, et finalement
les quadrupèdes ovipares, reptiles et insectes.
LIVRE III. — De T i m o r a u x M a r i a n n e s i n c l u s i v e m e n t . 2.71
T a bl eau des principaux animaux indigènes et exotiques qui se trouvent a u x Mariannes.
I. M AMM IF È R E S .
N O M S
DES ANIMAUX.
A n e .
Baleine. . . .
Boeuf..........
r emarque s .
I l n’y av o ii gucrc i G o am , à l’ époque où l 'U ra n ie en p a r t it ,
q u 'un e douzaine de ces animau x ; i is furent p rimitivement
apportés du M e x iq u e , et sont d’une fort b elle espece.
L e s b ale ines sont rares dans ces parages.
On doit au x miss io nn aire s l ’introduction de cet an im al préc
ie u x , venu tant de la N o u v e lle -E sp a gn e qu e de la C a lifo
rn ie et des P h ilip p in e s . A u jo u rd ’ hui le s boeufs sont fort
m u lt ip lie s à G o a m , T in ia n et Sa y p an . S u r « s deux derniè
re s île s , ils sont entièrement b lancs ; même i l est fort
rare de trouver su r leu r peau la moindre petite tache n o ire :
il n’ cn est point ain s i à G o am , où l’on en v oit de couleurs
varié es.
Cerf.
5 Chat .
Chauve-souris.
Cheval.
Chèvre.,
Chien,.
Qu ad ru pède origina ire des P h ilip p in e s , et p rimitivement a p
porté à G o am par le gouverneur D .T o b ia s . L e s cerfs viv cn
ic i à l ’état sa u v a g e , et se sont considérablement m u ltip lie
dans le pays.
L a p lu p art des chats apportés à G o am par ies Esp agnols
v iv an t au jou rd’ hui à l ’état sauvage , causent de grand s
dégâts dans le s campagnes , où , comme le s renards ,
s ’attaquent p lutôt au x poules qu ’aux rats.
On en connoît île deux sortes ; du moins le s M a rian i
em p lo ie n t - ils un nom p articulie r pour d é signer la grande
ch a u v e - so u r is {fan iiti ) de la petite (gliénes ) ; ii n’est ce
pendant pas bien sû r que ces n om s n’ appartiennent pas a
même an imal, p ris à différens âges. Quoi q u ’H en s o i t , ni
natu ralistes ont imposé à cette grande ch a u v e -so u ris le noi
sp écifiq ue de roussette kèraudren. On la v oit planer en plei
jou r et pendant ies ardeurs d ’un so leil b rû la n t , à la m:
nière des oise au x de p ro ie , e t , dans ic r e p o s , s ’accrocher
au x arbre s ou au x rochers. L e s M.ariannais mangent la
c h a ir de cet a n im a l, m a lg ré l ’odcur dé sagréable q u ’eile
exhale.
C 'e s t en 16 7 3 , avons-nous dit a i l le u r s , que fu t introduit
G o am le premier ch e va l. Sa mu ltip licatio n n 'y a jamais
été bien considérable ; on n’en comptoit dans l'île q u ’<
viron une q u in z a in e , en 1 8 1 9 .
L e s premières ch è vre s qu'on ait apportée s au x M a rian
venoient d 'A c a pu lco , et furent déposées à T in i a n , où elle s
ont passablement m u lt ip lié . C e l le s q u ’on v o itau jo u rd
G o am so in d'origine p h ilip p in o isc . L e sol paroît ici leur
convenir ; elle s y étoient même devenues trts -nomb reuscs
q uand une cbassc indiscrè te cc le dé faut <lc so in s en c
singulièrement diminué ie nombre.
N o u s avons dit qu e cet animal , nommé dans
p a y s , y est très -sûrement exotique, i l y en a be.iucou¡
G o am et de diverses so rt e s , su r-tout des chiens couran
b eaucoup étant devenus s a u v a g e s , détruisent quantité
c erfs qu’ iis ch as scn t pour leur com p te ; on redoute aussi les
dégâts que le s chiens sauvages causent dans les champs
m.aïs. Un gouverneur voulant diminuer leur n om b re , <
v o ya des compagnies de chasseurs pour les d é t ru ire ; ma is
la chasse eut peu de succès . à cause de la ruse de c
animau x , qui ne sc Iaissoient que d in icilemcnt surprendre.
L e s ohicus s a u v a g e s , quand on les a je u n e s , deviennent
d ’cxc c llc iis ch ien s de chasse , et sont fort recherchés.
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3R- m a m m i f è r e s .
0
0 N O M S
DES ANtMAUXR
EM A R Q U E S .
1 0 C o ch o n .......... Voyez P orc , n .® 1 7 .
I I Fanihi.............. Voyez C h a u v e - s o u r is , n.® 6.
1 2 Galago............ Voyez C h ie n , n.® 9 .
M Ghénes............ Voyez C h a u v e -so u r is , n .” 6.
14 Murciégalo. . . C e s t le nom qu e ies colons espagnols donnent ic i à la ch au v e -
so u ris . ( Voyez ce n to i, n.® 6. )
' 5 Mouton............ A n im a i e x o t iq u e , trè s -p eu m u lt ip lié au x M a rian n e s . U n e
certaine herbe assez com m u n e , et dont i l est tr è s -fr ia n d ,
lu i est n u is ib le ; qu arante m o u to n s , nouvellement im p orté s
de s P h ilip p in e s , moururent à G o am par cette c a u s e , dans
l'e sp a c e d'u ne semaine.
1Ó Mulet............... L e s mule ts qu’on possède à G o am sont tous nés dans le p a y s ;
m a is on donne peu de so in à ieu r m u lt ip lic at io n ; à p eine
en comptoit-on une d ix a in e d an s cette î le en 1 8 1 9 .
T o u s le s porcs q u ’on nourrit au x M a ria n n e s o n t été tiré s de
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..........................
M a n il le et d e L im a ; i l y en a à-la-fois de p riv é s et de sau v
a g e s ; CCS de rniers sont le s m o in s bons . A v a n t qu’on eû t le
c e r f à G o am , le s cochons sauv ag es y étoient b e au cou p p lu s
n omb reux : se ro it -il vra i , comme on le d i t , qu e le s c e rfs
d é truisent ces an im au x lo rsq u 'ils sont jeun e s Í On en sa ie
un nombre con sidé rabie , tant pour l’u sage de la colonie
que pour celui des n av ire s qu i v iennent s’y ra v ita ille r .
1 8 Rat................... G o am et le s autres î le s M a rian n e s en so nt em pe sté s ;
qu e lque s-un s sont b lan c s , m a is tous sont le flé au de
ra g ricu liu re et du ma gasinier : on le s voit su r la côte en
nomb re tellement p ro d ig ieu x , q u ’on peut d ire â ia rigueur
qu e la plage en est couverte ; on d iro it une fou rm iliè re .
L e s habitarvs cependant font peu ou p oint d ’cfibrts pour détruire
ee s hôtes incommodes , dans la persuasion où ils
so nt q u ’ils le tenieroieiu en v ain. C e t an im a l destructeur
est connu au x M a ria nn e s so us ie nom de tchaka.
■9 Roussette ké -
raudreu.
Voyez C h a u v e - so u r is , n .® 6.
2 0 S o u ris ............. A n im a l aussi fort m u lt ip iic au x M a r ia t y i c s , où on le nomme
dongo.
2 \ Taureau.......... Voyez B oe u f , n .® 5.
2 2 Vache.............. Voyez B oe u f , n.® 3 .
N . " I I . O I S E A U X .
Bécasseau.
2 / Í Canard............ O n p o s s èd e , à G o am , trois v arié tés du canard d omes tique :
ies uns v enus de M a n i l le , ont médiocrement m u lt ip lié ;
d 'a u t r e s , apportes de L im a , réu ssiren t ma l , fau te de
so in s ; on pré fère la troisième espèce, im p o r t ic du M e x iq u e ,
tant à cau se de ses p lumes qu e pour la dé licate sse d e sa
chair.
^ 5 Chevalier. . . . Oise au de rivag e assez commun <Ians ces contrées.