
Météorologie
et physique.
Phénomènes
électriques.
Observations
du pendule.
Magnétisme.
Marées.
Le tonnerre se fait pins souvent entendre de juillet en novembre qua
aucune autre époque de l’année; en général, cependant, il est rare ici,
et les éclairs le sont également, ainsi que la chute de la foudre.
On a observé plusieurs fois des trombes à Goam , tant sur la côte
qu'en mer, aux environs de l’île. En juin 175)1 , il en parut une q u i,
venue de l’île Daneano, se dirigea sur Mérizo, puis vers les montagnes
de l'intérieur, en se traçant un large chemin dans les bois. Une autre
traversa, en mai 1805 , le quartier de Santa-Cruz de la ville d’Agagna
(pl. 60), et y renversa deux maisons. On en cite enfin une troisième,
qui, aperçue par les marins de la goélette coloniale, entre Rota et Goam,
leur fit une peur e.xtrême.
De nombreuses expériences du pendule, recueillies à notre observatoire
d Agagna, par 1 3 “ 2 7 ' 5 1",5 de iatitude septentrionale, réduites
au vide, au niveau de la mer, et à -p- 20“* de température centigrade,
nous ont montré que le pendule, qui, dans les mêmes circonstances ,
donnoit à Paris 86400 oscillations en 24 heures solaires moyennes,
faisoit ici 8625)5°^' ,0 13 , dans le même temps.
Selon notre usage , nous ne présenterons encore dans ce chapitre
que le résumé des phénomènes d’inclinaison et de déclinaison magnétique
que nous avons étudiés pendant notre relâche :
Inclinaison de l’afguiile aimantée à A g a gn a , moyenne de 3 7 1 2 observations,
= : 1 2 ° 4 6 ' 5 3 " ; la pointe élevée étant la pointe Sud.
Déclinaison de la boussole à la même station, moyenne de 4 8 o observations,
= 4 ° 39' 1 7 " Nord-Est.
Voici, sur les marées du port San-Luis, dans le voisinage de Santa-
Cruz, ce que nos remarques et nos calculs paroissent offrir de plus directement
utile :
Maximum du marnage de la m e r ................................................... = o '" ,86 7 ( i ) .
Plus grande montée au-dessus de son niveau moyen = o ,3 6 2 .
Plus grande descente au-dessous de idem................................... = o ,510.
Durée moyenne du jusant................................................................... = 6 '’ i p'
Durée moyenne du flo t ...................................................................... 2 = 5. 57.
Etablissement moyen.............................................................................. = ; g. 2 3 .
( I ) II est superflu de dire que ces hauteurs de la mer sont exprimées en parties du mètre.
§. III.
Géologie et minéralog le.
Nous avons donné, dans notre avant-dernier paragraphe, ies dimensions
de quelques-unes des îles Mariannes, et fait connoître ies principales
hauteurs qui se montrent sur leur surface ; nous allons les montrer
maintenant sous leur point de vue géologique, en commençant par la
plus considérable d’entre elles.
Qaam. — « La constitution propre de Goam, dît M. Quoy, doit
naturellement faire diviser cette île en deux sections , qui presentem entre
elles de grandes différences géologiques. Depuis l’étranglement signalé à
son milieu, jusqu’à sa limite du Sud, l’île est très-montueuse et presque
entièrement volcanique , tandis qu’elle se compose, vers le Nord, d’un
plateau de calcaires madréporiques.
» Les montagnes de cette première division forment un petit système
qui, voisin du bord de la mer, circonscrit presque en totalité la surface
de cette partie de l’îie; souvent, séparées les unes des autres, leurs
pentes les pius roides sont dirigées vers le rivage, tandis que celles qui
regardent i’intérieur se montrent beaucoup plus adoucies. Toutes ces éminences
ont subi l’action des feux souterrains, et quelques-unes même ne
sont formées que de laves ou de tuffas. Mais pour exposer méthodiquement
ce que chaque localité présente de plus remarquable, nous
commencerons notre examen à partir de la ville capitaie [voyezpl 59).
» Agagna est bâti au pied d’un rocher qui, faisant face à la mer, s étend
dans une direction Est et Ouest, sur une lieue de longueur à-peu-près,
et cent pieds d’élévation. Coupé à pic du côté du Nord, ce rocher est
formé de calcaires presque entièrement madréporiques. Les polypiers
qu’on y rencontre, et dont quelques-uns sont fort bien conservés, ont
été spathisés. La plupart, roulés et atténués, ne conservent nullement la
position naturelle qu’ils avoient sous les flots ( i ).
( I ) « Cette remarque est importante , parce qu’il y a des polypes, comme les astrées, qui
élèvent leurs demeures d’une manière régulière et continue ; tandis que nous pensons que ces