
If
■1? ti
■1
'I
liis >Uri«iwes.
Ue ITtenvme
en evVH'tcriveshkr.
niw: et Je rcsp<\r. II finit également inTiphnisef |-ionr reiulfe nos
expressions zrand'uiiit' et t.iiih' <; l<i nioJc de Brehigiie ; pour Miitc, on se
sert Ju mot espagnol tw. ou plutôt de si tia. Ee titre île Sivur, comme
celui Je frère, se dit rcè//«.' mais on n'a qu'une seule phrase pour exprimer
.v;.s'i':e ¿irmaine. eousin ¿t'rm.iin. nièce et neveu; cest teliilo dja hodjong [issu
Je frère'. En revanche, ies mots abondent pour qualifier les enfans : ainsi
Lvt; veut dire iiUe; iafii. fils ou garçon ; le pcre, en pariant de son fils
ou de sa fille, dira niais /¡o [mon engendré], et la mère, fimighago ho
T mon enfirnté] (s'il est permis Je parler ainsi) ; ninis-giui [fils ou fille légitime,
ou mot à mot, engendré mien] : (remarquons qu’ici niais ne signifie
fr.s ou fr.Vc que par rapport au père, ce qui doit faire supposer, comme
cela a lieu en ett'et, qu'un enfant est toujours légitime par rapport à la
mèrel; niais hegàî [fille ou fils bâtard]; pinigsdi [fille ou fils adoptif];
ei nWKtehûza [l'ancien de la famiile, fille ou fils aîné, soeur ou frère
ainé': solospia [le cadet, ou le plus jeune des frères]; i sologgiuin
înaAkanan fie cadet (par rapport à lainé)]; atchdjgàag [soeur ou frère
uténn \ mddjdna nsa pagon [enfant abandonné]. On n’a aucun mot pour
désigner ses pctits-enfans , ni ses arrièrespetits-enfans ; on doit donc encore
peripbraser pour exprimer ces dernières idées.
Diverses courûmes. — Ainsi que nous le dirons en traitant du gouvernement
des anciens .Mariannais , chacune de leurs îies se partageoit
jadis en un certain nombre de peuplades, régies par une autorité particulière,
a laquelle ressonissoieni un ou plusieurs villages. Lorsqu’il falloit
exécuter des travaux d’un intérêt général, la peuplade entière alloit y
prendre part. Ces travaux étoient, soit l’érection de grands hangars pour
remiser ies pirogues, de maisons pour quelque habitant hors d’état d’en
iaire ies frais lui-méme, ou pour un nouveau marié qui n’en possédoit
point dans laquelle ii pût installer sa compagne ; soit la culture du champ
et la rentrée de ia récolte de quiconque étoit notoirement empêché d’y
donner ses propres soins, &c. On nommoit hodjong songsong [sortie de
la peuplade], toute réunion qui avoit lieu a cet effet.
Si quelque homme aisé d’une peuplade voisine passoit par hasard à
proximité des travailleurs rassemblés pour un pareil motif, les femmes
coa.>'Oiéni s’emparer de iui et i’amenoient : un ruban de feuille de latanier
PIVPE III. — Dt: T imor aux M ariannes (Nci.us/vemenï . 375
<pi’on lui atlachoit au bras, témoignoit qu’il étoit prisonnier ; puis on le
coiidiiisoit dans une maison en le comblant de politesses. Instruite de sa
captivité, sa famille sc cotisoit en grande hâte pour fournir une rançon,
qu’elle s’appliciuoit par amour-propre a rendre ia plus magnifique pos-
sible, et les plus proches parens se chargeoient de i’ailer offrir avec pompe.
Cette rançon appartenoit de droit au chef de ia peuplade des travailleurs,
lequel se piijuoit en revanche de traiter splendidement le prisonnier : ce
chef étoit libre au reste de faire parade de sa munificence en refusant de
l’accepter, et en manifestant l’unique désir devoir la paix et la concorde
continuer à régner entre les deux peuplades. Quel que fût ie parti auquel
il s’arrêtât, la liberté étoit sur-le-champ rendue au noble captif : tous les
habitans du village où {’hodjong songsong se trouvoit réuni, chargés de»
objets les plus précieux et les plus utiles que leur pays put ortrir, comme
nattes, poissons, racines farineuses, bétel, &c. & c ., sempressoient de se
mettre en route pour lui faire la conduite, et présenter leur offrande au
chef de sa peuplade. Parés de ieurs plus beaux ajustemens, hommes et
femmes égayoient la marche par des chants et des danses : a son arrivée,
ia bande joyeuse faisoit honneur à un banquet préparé davance. Le
moment de se séparer étant venu, un débat obligeant sengageoii : ies
hôtes insistaient pour reconduire leurs convives chez eux, et ceux-d .ne
vouloient pas souffrir qu’on leur fit tant d honneur ; enfin , pour terminer
ie différent, ies uns et les autres tomboient d’accord quon iroir de compagnie
jusqu’à moitié chemin.
L’usage ancien de faire ainsi un prisonnier de marque pendant un
hodjong songsong, bien loin d'être un acte hostile, étoit plutôt cor.iidccc
comme un moyen propre à entretenir des relations Je bonne amitic
entre les insulaires ; en effet, lors même que ia rançon du prisonnier e;oit
acceptée, on ne manquoit jamais de le renvoyer chez lui avec des caueau_\
excédant en valeur ceux qui la composoient.
Si la personne mise ainsi en charte privée taisoit connoitre qu eue eu;
des affaires urgentes, on la laissoit librement partir, après une promesse
mutuelle d'union et de bonne amitié, promesse qui etoit regurJee com -.e
inviolable. Quoi qu'il en fût, cette espèce Je contrainte ne sexerç,-u:i
jamais qu'à l'égard de gens jouissant d'une haute considoratio;;. t;oit
Jie» Ma/iar/fr
Ve T'u- ç.
fri)
m