
Ile s Mariannes. » semer du maïs, du coton, du tabac, sans les priver de ieur liberté
Administration
coloniale.
ni les forcer injustement à d’autres travaux ; qu’ii leur fût concédé à
» cet effet une certaine étendue de terrain, dont ils seroient tenus de
» tirer le plus de fruits possible; quil defendoit, sous des peines très-
» graves, qu’on transportât dans ces îles la liqueur appelée ripa (à Ma-
» nille), ni aucun autre breuvage enivrant, mais qu’il permettoit
» l’usage de celui qu’on extrait de la vigne, ainsi que l’huile de coco,
» le tabac, le sucre et autres denrées qui y avoient été prohibées par la
» ruse et par la malice de quelques individus qui fondoient là-dessus
» leurs plus grands profits ; que le bâtiment qui se rend ordinairement
» aux Mariannes, y déposeroit, de deux en deux années, cinq à six fa-
» milles d’indiens ou métis ( des Philippines ) , lesquelles jouiroient
» des exemptions accordées aux colons, et qu’il recommandoit, soug des.
« peines très-graves, aux gouverneurs des Mariannes, d’exécuter et de
" faire exécuter ses ordres pour que ces familles conservassent les pri-
» viiéges qui ieur étoient accordés.»
En conséquence de cette céduie, qui ne parvint aux Mariannes que
plusieurs années après, le gouverneur D. Henrique de Olavide y Mi-
chelena, intima, en mai 1753, aux alcades administrateurs des districts
de ces îles, les ordres suivans :
1 .“ Empêcher que les femmes soient occupées à des travaux pénibles, tant pour
ie service de sa Majesté que pour celui des particuliers, mais leur laisser tisser des
voiles de pirogues, des nattes et des couvertures de maisons.
2 .° Ne point forcer les indigènes à des travaux au-dessus de leurs forces, mais
seulement exiger d’eux qu’ils élèvent des oiseaux de basse-cour et des bestiaux ; qu’ils
cultivent la terre de manière à pouvoir récolter vingt cabans de riz, quarante de
maïs, et trois mille racines nutritives par an; qu’ils sèment chaque année quinze
pieds de coco, douze de cotonnier et qu’ils profitent à temps de son fruit; qu’iis
aient des champs de tabac, des plantations de cannes pour faire du siroj) et du
sucre, s il étoit possible; qu’ils fassent de l’huile et du vin de coco, ainsi que tout
ce qui pourroit leur être de quelque utilité dans leurs maisons. Ils pourront
vendre les denrées précitées au prix du tarif.
3 . Mettre un soin particulier à ce que les naturels soient instruits des dogmes
de la religion catholique, et qu’ils pratiquent les bonnes moeurs.
^ 4 - N e point laisser marier quelque naturel que ce soit, s’il n’a d’abord une maison
où il puisse demeurer avec sa femme.
LIVRE III. — D e T im o r a u x M a r i a n n e s i n c l u s i v e m e n t . 501
Les ordonnances royales destinées à renouveler aux gouverneurs Iles Mariannes.
les intentions paternelles du souverain en faveur des aborigènes, tant Administration
, . , , . > I r» • • J / coloniale, pour qu on évitât ies vexations que pour quon les nt jouir des prerogatives
accordées à tous les sujets de sa Majesté, portent les dates de 1739,
1 750! 1755, 1770, 1 7 7 1 , 1776 et 1786.
Finances. — Les dépenses auxquelles la colonie donne iieu étoient
jadis couvertes, en presque totalité, par une subvention annuelle fournie
par les caisses royales delà Nouvelle-Espagne, et qu’apportoit régulièrement
le galion dans son trajet d’AcapuIco aux Philippines. Ce revenu
s’augmentoit foiblement dn produit de ia dime Instituée en 1786, d’une
capitation, et de taxes peu importantes établies sur ies fabriques de vin
de coco et sur le combat des coqs, en faveur des lépreux pauvres.
La somme annuelle envoyée de Mexico pour servir aux dépenses .
administratives des Mariannes, s’élevoit à vingt mille cent trente-sept
piastres quatre réaux, ci...................... ao 137I’ f
c’est-à-dire, en monnoie de France, à ............................ 109 346^ ,62^
Voici quelle en étoit la distribution :
DES DEPENSES.
EMPLOI DES FONDS.
Dépenses
faîtes à Mexico.
Draps pour l’habillement des troupes, capotes, chapeaux
savon, drogues médicinales, ustensiles en cuivre, boutons,
& c .; frais de recouvrement, gratification du fond
de pouvoir, fret et embarquement, à Acapulco, des mai
chandises qui précèdent...........................................................
SOMMES DEPENSEES
ANNUELLEMENT ,
En piastres
et réaux
d ’Espagne.
E n argent
de France.
< Appointemens du gouverneur..........
du major....................
de l’adjudant-major .
Appointemens ^
et soide.
Solde de deux adjudans
de deux capitaines d’infanterie espagnole......................
d’un capitaine de la compagnie papanga.......................
de deux iieutenans des compagnies espagnoles..........
d’un lieutenant de la compagnie papanga.....................
de quatre capitaines réformés...........................................
d’un capitaine d’artillerie....................................................
d’un intendant des ateliers royaux et des travaux de
la garnison..........................................................................
A reporter. .
2 5 0 0 ' ’ 0 ‘' 1 3 ¡ y f 0 0 «
8 3 5 . 0 . 4 4 7 9 . 7 5 -
4 1 3 . 4. * * 3 9 .8 7 -
IÖ 8 . 0 . 9 1 2 , 2 4 .
2 8 8 . 0 . I 3 6 3 , 8 4 .
5 2 8 . 0 , 2 8 6 7 , 0 4 .
1 6 8 . 0 . 9 1 2 . 2 4 .
2 8 8 . 0 , . 3 Ä J , 8 4 .
1 2 0 . 0 . Ó5 I , 6 0 .
3 3 6 . 0 , I 8 2 4 ,4 8 .
1 4 4 - 0 . 7 8 1 , 9 2 .
1 9 2 . 0 . I 0 4 2 , y ô .
S 9 6 9 - 4 - 3 * 4 1 4 , 3 8 .
y