
Jle s Mariannes. modites de la vie ; des débouchés assurés -par un gouvernement dont
Industrie l’efficace sollicitude se feroit mieux sentir; l’autorité étendant sur tous
commerciale.
une main protectrice; l’anéantissement d’un monopole inique et décourageant;
un esprit fiscal pins équitable; ies travaux et les services requis,
moins mesquinement rétribués : voilà ce que les Mariannais sont en droit
d’espérer; alors, mais seulement alors, ils sortiront de cet état de torpeur
où nous les avons vus croupir!
En jetantun simple coup d’oeil sur ies tableaux récapitulatifs qui suivent,
on connoîtra quelles sont ies ressources en productions du sol et de
l’industrie que ces îles peuvent offrir aux navigateurs, et quels sont les
articles d’échange qui seroient susceptibles d’y trouver un écoulement
plus ou moins facile.
T a b l e a u des marchandises propres à être exportées ou fournies aux navires en relâche
Sur l ’île Goam.
NOMS
de s
OBJETS d ' e x po r t a t io n .
Abaca.,
Bambou...................
Bestiaux en v ie . . . .
Bois d’ébénisterie . .
Bois de construction
Charbon de bois...
Cordages...................
Coton.......................
Dendeng..................
Ecaille de tortue. . .
REMARQUES.
On a fait ju sq u ’i c i , non-seu lem ent au x M a r ia n n e s , mais
dans nos p ro pre s colonies in te rt ro p ic ale s , trop peu d ’attention
à i ’espéce de b an anie r qui porte le nom à'abaca,
« Cette plante pourroit être cu ltivé e en g ra n d , et donner
des produits qu i in d em n is e ro ien t,c ta u -d cià , le p ropriétaire,
du sacrifice q u ’il au roit fa it de son ch am p . D é s la seconde
an n é e , le s afaacas peuvent être en rapport. Q u e lle
ressource pour une colonie cn temps de guerre, où le filin
est si rare et si cher ! Q u e l avantage même en temps de
p a ix pour le cu ltiv a teu r , puisq u ’i l est bien reconnu que
le s corde s faite s avec ies fib res de ce végétal sont beaucoup
p lu s fortes et d ’une plu s longue du rée que le s corde s de
chanvre 1 Une précaution nécessaire cependant se roit de ne
pas la isse r sé jou rn er lo ng -tem ps ces cordages dans i ’eau
d o u c e ; lo rsq u 'ils y auroient é té -e xp o s é s , il faudroit les
la v e r à l’cau de mer ; sans ceia , iis pourriroient irè s -
p romj.tement. » (M . Lamarche.)
L e s C h in o is recherchent cette substance dans l ’arch ip e l
d ’A s i e , et en font une mu ltitude de meub le s et u stensiles.
G o am est fort rich e en p roductions de ce genre.
L e s n av ire s qu i touchent à G o am , p e u v e n t , sans difficu lté ,
s 'y p rocurer de s boe u fs , de s co ch o n s , des ch è vre s laitières
et des vola ille s.
L e s b o is d'ébéniste rie sont ceu x i'a c a 'jo u , i 'a g a t ih n , easua-
r in a , c ittonn ie r, gonag , h a a b an g , ifik , sibokao et tchiopag ;
c e s deux de rniers et celui d 'a c ajou sont ceu x q u i offrent
le s cou leu rs le s p lu s agréable s. On peut v o ir dans nos
tableaux de s productions végétales , c i-d c s su s pag. 2 6 5—
2Ó9, ce que nous avon s dit de chacun de ces végétaux.
L a su rfa c e des M a rian n e s a trop peu d ’étendue et ses forêts
sont trop restre intes , pour qu'on puisse espérer d'en exporte
r jam a is des b ois de construction : je fa is cependant
mention des prod u ctions de cc genre , parce qu 'un navire
seroit sû r, en cas d ’a v arie s g ra v e s , de trouve r ic i toutes les
pièces nécessaires a scs rép.-irations.
I! seroit au ss i très—fac ile de s ’y procuré
dont on au roit besoin.
le charbon de b ois
E n cas de né ce s sité , on pourvoit y faire fab riqu e r une assez
grande quantité de cordage , so it en b a lib a g o , soit cn k a i r ,
propre à remp lacer de petites mana-uvres. M a is avec p lus
d 'a c tiv ité , cctic branche d 'in d u s trie seroit su sceptible de
prendre un grand dé ve lop p em ent, et de donner mémo des
. cordages de d imens ions p lu s fortes.
Subst.ancc e x o tiq u e , très-productive au x M a r ia n n e s , où la
plante a parfaitement r é u s s i; on la la isse au jo u rd 'h u i
sc perdre presque p a r -to u t par dé faut de soin et de d é bouches.
L e s habitans ayant déjà l’ habitude de préparer ces \ ian d c s
de ssé chée s, ils cn trouvcroiciit un débit fac ile , soit à
M a n ille , soit d an s d ’autres march es de l'arch ip el d 'A s ie .
D e s spéculateurs qui tiendroient compte de r.-ivcnir sc g ard c -
roiciu l>icn de pécher les tortues à éca ille à l ’ époque qui
précède la p om c , comme on ic fait trop souvent ; avec cette
precaution , il se roit aisé de se m é na g e r, aux M a r ia n n e s ,
des profits intéressans et durables.
N O M S
des
OBJETS d ’e x p o r t a t io n .
R EM A R Q U E S .
Épices ...................... L e s ép ices q u e l ’on trouve ic i n e sauroien t inté re sser qu e
les n av ire s q u i so nt en r e lâ c h e ; tout se ré d u it , en e ffe t , à
du p im e n t , d u g ingemb re et du curcuma.
Étoupe...................... L a b ou rre d e coco o f f r ir o it , pour de s b e so in s a c c id e n te ls ,
une su iis iancc prppre au. calfatage .
Fécules...................... L e gapgap et le cyc a s ou féd é rik o p euvent fo u rn ir u n e q u a n -
titc su ffisante de fé cu le pour d e petits ap p rovis ion n e mens
. 11 importe de s'a s su re r d e la bonne p rép aration de
cette de rn iè re [vop. p. .4.^8 ).
Fruits........................ L e s fru its su sceptib le s d ’être mang és c rus sont ic i l ’an an a s ,
i ’attc , ia b an an e , la b adamc , le c it ro n , ie c o c o , ia
g o y a v e , la g r e n a d e , l'h a b o r s e , le l im o n , la m a n g u e ,
le m e lo n , le s oranges et o r an g in c s , la p a p a y e , la p astèque
et même le ra is in . L 'é tran g e r qu i s é jou rn e roit à
G a am , t rou ve roit , dans ces n ombreuses p ro d u c tio ns ,
de s rafra îch is semen s au ss i sa lu ta ire s q u ’ag réab le s.
Fruit à pain............ F o y e jR im a .
Gomme adragant. . N o u s avon s d it qu e le c y c a s fou rnis soit av e c ab on d ance une
g omme a y an t tous les caractères de ia gomme adragant. S i
on la re cu e illo it avec s o in , le s M a ria n n e s p ourroient l i v
re r au commerce une assez g rand e qu antité de cette préc
ieu se substance.
Graminées............... L e riz et le ma'is réu ssissent m e rv e illeu sem en t dans ces île s ,
où leu r culture pou rroit être beau cou p dé ve lop p ée ; au jo
u rd ’hui ii ne fau d ro it p as deman de r a u -d e là d ’un ap p
ro vision nemen t médiocre pour un seul v a is se au .
Herbes potagères... P a rm i ies herbes de ce genre qu e le s m a rin s d o iv en t e spcrcr
d e se procurer à G o a m , d an s ia sa ison c o n v e n a b le , se
trouvent le s c h o u x , le s ch o u x -p alm iste s , le s g ir a um o n s ,
ies c o n c om b re s , le p o u rp ie r , l'a u b e r g in e , la tom a te ,
l'a il et l’ognon.
Holothuries.............. C e s mo llu sq ue s étant n omb reux tant au x M a r ia n n e s q u 'au x
C a ro iin e s , de s sp é cu la teu rs y trouvcroient une source
assuré e de bénéfices.
Huiles................ . . . D an s l'état actuel de s choses , on ne voit guère q u e i’ hu ilc
de coco qu i so it su sceptib le de de venir un jo u r i ’ob jci
d 'u n e u tile sp écu lation ; on pourroit au ss i ob ten ir de l'h uile ,
av o n s -n o u s d i t , d e i'b a d jo ia g o , de l’ h a a b an g , d u k as tor,
du n o n a k , de la pistache de te r r e , de la p anavc et du
p alo-blanco : à peine ju sq u ’ic i q u e lq u e s essais de cc genre
ont-ils été tentés.
Lait............................ L e s navigateurs en relâche à Goana s 'y procureront tout
le laitage n éces saire à le u r s besoins.
Légumes secs.......... D é s a n jo u r d 'h u i, on pou rroit obtenir un petit ap p ro v is io n nement
de ha ricots et de le n t ille s ; m a is i l se ro it lâ c ilc
d ’ augmenter cette culture.
Maïs........................... rov e^G ram in c e s .
Nacre de perle. . .. Substance q u i n'est p as rare , et q u i pou rroit de venir un
objet intéressant d'e xp ortation . L e s comp a gn on s du c om modore
Byron , pendant leur relâche à T in ia n , en 17 6 5 ,
.ayant été c x p td ié s p ou r reconnoître l'î le S a v p a n . aperçurent
su r la plage une g rand e qu antité il'é c a iü e s d 'h u î tres
p e r litre s am on cc ic c s su r le r iv a g e ; ce qu i le u r fit