4 5 0 GÉOGBAPHIE PHYSIQUE.
sert du nom de Sagaron. Celui de Sagaris., employé par
Plutarque, a été à son tour adopté par presque tous les
auteurs latins, tels qu'Ovide, Marcianus CapeJla,-Hyginus,
Vibius Sequester^ etc. Solime l'appelle indifféremment
Sangaris et Sangarius • ; Scylax, Sagarios; Dionyse Périégètea
, Arrien3 , Claudien«, Cedróne5 et Phrantza6 , Sangarius;
Procope 7, Saggaris et Sangaris, et enfin Pachymère8
Sangaris.
Malheureusement, cette profusion de noms est loin de
correspondre à une richesse analogue de renseignements
sur la rivière qualifiée d'une manière aussi variée; car le
Sakaria est au nombre des cours d'eaux que les anciens
paraissent avoir le moins connus, à en juger au moins
par le peu qu'ils nous ont transmis à son égard. Strabon 9,
à la vérité, indique ses sources d'une manière assez correcte
en les plaçant près du village Sanguia, à 150 stades
de Pessinonte, qui était dans la proximité de Sevrihissar
d'aujourd'hui ; mais il ne cite, parmi ses affluents, que
le Gali us (probablement le Bedré-sou). Ptolémée 10 met
son embouchure à un degré et demi trop au nord. Pline "
se contente de dire que le Sagaris vient de la Phrygie
et qu'il xeçoit de grandes rivières, parmi lesquelles il ne
mentionne que le Thymbres et |e Gallus. Tite-Liyc <a
place ses sources sur le mont Axareus et son embouchure
dans la mer de Marmara. Agathémeros l3, en parlant des
1. C. 45 et 44. —2. Vers 811. - 3. De Bell. Alex., 1. i, 20. — 4. L. n, vers n
5. mit: Comp., Tol. I, p, 678 ; et TOI. IÏ.'P. 62C, éd. de Bona.
6. Georg. I hrantzoe Ann., 1. m.
7. BeJEdif., 1. T, 3. Cfest sans doute par une erreur dé copiste que dans fe paragraphe
S le nòm dé Sàrus se trouve au lieu lie Sangaris.
8. Di Mieli, et And. Paleoï., 1. iv.
S. L. m a. —10. L. v. — i l . L: vi, ]. — i s .L. m , 18.
13. Comp. Geogr. expos:, ap. Hudson.
CHAPITRE I¥.
rivières qui arrosent le grand continent asiatique, cite le
Thermodon et le Sangaris ;au nombre des plus considérables.
Procope 1 qualifie le Sangaris de « grand fleuve a
cours très-rapide, assez profond vers son milieu et ayant
un vaste volume d'eau. »11 observe qu'il n'est pas guéable,
et que l'armée de Xe.rxès n'a pu le traverser que sur des
radeaux ; il nous apprend de plus que l'empereur Justimen
fut le premier qui construisit un pont sur cette rmere.
Cedrène-confirme ce dernier fait en ajoutant que Justmien
remplaça le pont en bois, qui existait avant loi par un
pont en pierre reposant sur cinq arcs, Jean Soyliup» désigne,
l'ouvrage de Justinien par le nom de Zampos, Paulus Diaçonus,
en mentionnant la construction de ce pont sur le
Sangarius (rivière qu'il appelle Angareos), nous apprend
en même temps que l'empereur fit, à cet effet, détourner la
rivière'de son Ut. i, 1C ,
Parmi les écrivains orientaux du moyen âge , Aboulteda
paraît avoir complètement ignoré le véritable cours et peutêtre
l'existence de la rivière elle-même, car il ne la mentionne
que sous le nom de fleuve d'Angora, en entendant
par là probablement l'un des affluents du Sangarius,
comme, par exemple, l'Engueru-sou; déplus, H donne
au cours d'eau dont il parle une direction du nord an sud,
direction favorite d'Aboulfeda, qui affectionne en général
, „, Miif 1. v, 3. Procope lie mentionne point le pont comme un ouvrage
Srn^^rn^MM^mmm sur cette rivière, ainsi nue nous l'apprend Tite-Lwe, 1. TOI, • •
î . Hisl. Comv-, t . l ,p. 678, éd. de Bonn. Ejfl ,
3. tor,. Lhrev.Wst. Joanms Scylit**, cum-pal«te, ï, 690. Ed. de
Bonn,