m (ìÉO&KAPHIE PHYSIQUE.
qui, ainsi que nous l'avons déjà observé, s'écarte comptée
tement dé cette direction.
Comme du bôté sud-ouest les deux chaînes de Katran et
de Baoulo ,se rattachent par leurs extrémités septentrionales
au Dispoïras-dagh, une troisième chaîne, eelle de
Doumanlu, se relie également à ce dernier du côté du sud,
en Sorte que le massif imposant du Dispoïras-dagh se présente
pour ainsi dire commè le sommet d'un triangle^ dont
les deux côtés sont formés par les chaînes de Baoulo et de
Doumanlu, et dont l'intérieur est divisé en deux parties
inégales par le rempart de Bosbouroun.
La chaîne de Doumanlu est presque parallèle à celle de
Bosbouroun et en a à peu près la longueur; Seulement son
extrémité méridionale, formée par le mont Dermé-béli,
au heu de s'abaisser brusquement dans la direction du littoral
du golfe d'Adalia, comme c'est le cas-avec les chaînes
précédentes, se développe en un-grand nombre de plateaux
superposés les uns aux autres, en forme de terrasses, qui
s'avancent jusqu'auprès de la côte,
La chaîne de Doumanlu est composée de quatre massifs
principaux échelonnés sur une ligne un peu ondoyante,
mais dont la direction générale est cependant du nord au
sud; ces massifs sont le Dermé-béli, le Deuchmé-béli,
VEmerin-béli et j e Doumanlu-dagh
1. t a "fréquence avec laquelle le motde 'liti se présentechus te régions' je 'la
Pisidie et 4e la Pamphylie, comme terme collectif-indiquant un groupe dèmcuitagoes
élevées et neigeuses, m'a rappelé plus tfuuc rois une expression analogue
très^-usitee en Sibérie et sur la frontière delà Chine, pour ¡¿signer également'ics
montagnes hautes et blanchies par la neige, c'est le,terme.de télki; or, ce mot pro-
'Tient, en russe, de l'adjectif bîloï qui veut dire «une, exactement comme le mot
i'Alpes -rient du latin albm. Ce singulier fappròchement, qui petit certainement
n'èfte qu'un effet du hasard; Tiendrait à l'appui dû-système si ingénieusement
développe par SI. Miezkevitch, dans les études historiques que ce savant, vraiment
remarquable, a , pendant plusieurs années, à Paris, analysées puMiquément
ÇIIAFITKE ËmH , jj j j
La tendance que manifestent les chaînes de la Pisidie à se
rapprocher plus ou moins d'une direction méridionale, s'efface
à mesure que cette partie du massif du Taurus entre
dans les,régions de la Cilicie Trachée. En effet, aussitôt
qu'on s'avance au sud-est du lac de Beycher, on voit tout
l'espace compris entre la Méditerranée et le vaste plateau
lacustre de Konia, sillonné par des chaînes élevées dont -la
direction converge plus ou moins Vers celle de l'ouest à
l'est, Cette succession de remparts échelonnés les uns derrière
les autres, et s'avançant jusqu'au littoral, donne à la
Cilicie un caractère extrêmement pittoresque qui, en même
temps, n'exclut pas une certaine régularité et un certain
arrangement symétrique Parmi les chaînes les plus considérables
qui sillonnent la Cilicie et l'Isaurie, figurent le
Tenas-dagh, qui s'étend entre Les deux lacs de Bevcher et
de Sùghlu ; le Gheuk»dagh, dont la masse imposante s'élève
àune hapteur de plus d e -3000 mètres ; l'Ala-dagh, situé à
peu de distance au nord-est du Gheuk-dagh, et que nous
désignerons par l'épithète dé Cilicien pour le distinguer des
deux chaînes qui portent le même nom en Cappadoce et
,en Galatie ; la longue chaîne qui depuis le méridien d'AIaya
s'étend jusqu'à celui du cap Anemour, et ,que les anciens
désignaient par le nom de chaîne Andricus; le Çragvs qui,
au sud de ce dernier, se dresse le long du littoral comme
un mur escarpé; la chaîne d'Imbarus, qui s'élève à peu de
devant un! -nombreux auditoire. Ou se rappelle avec quelle force et quels éclairs
d'imagination et .d'esprit le savant polonais défendait sa thèse .favorite de l'immense
extension de la race slave, qui, sélon lui, habitait également l'Asie Mineure.
M. Fallmereyer est pour ainsi dire venu en aide, à M. Miezkevitch en conquérait
la Grèce en faveur dés Slaves, et en s'efforçant de prouver dans un ouvrage,
aussi ingénieux que plein-d'érudition, que pour inspirer l'intérêt qui s'attache aux
souvenirs d'une rcice glorieuse; il lie manquait qu'une chose aux Hellènes d'aujourd'hui,
c'est d'être Hellènes.