M GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
tère d'nneplaine assez verdoyante^, pittoresque,!,ent bordée
par les rochers de la montagne.. Cette plaihe'acijuiert
un grand développement du côlé d'Ismit où elle présente
une surface considérable, localement hérissée par iés
montagnes, qui an sud et-au nord bordent le lac de
Sabandja.
La péninsule bithynienne, comprise entre le détroit du
Bosphore et une ligne tirée depuis l'extrémité du golfe
d'Ismit jusqu'à l'eftbonchure du Sakaria, n'offre point de
chaîne distinctement prononcée. Elle n'est remplie que
d'une suecession de renflements' disposés le plus souvent
en terrasses qui présentent, par ci par-là, quelques hauteurs
plus ou moins isolées, dont lés plus considérablésfse trouvent
groupées dans la proximité du Bosphore, et le long
du littoral septentrional de la péninsule. Parmi celles qui
s'elevent dans le voisinage plus ou moins immédiat du
détroit, On remarque l'Alem-dagh, le Bulgurlù, leMaltépé
et l'Aïdos-dagh. "
Quant à celles qui se dressent te long du littoral septentrional,
les plus voisines du détroit sont les hauteurs trachyti<
jnes qui, à peu de distance à l'est du-château de Riva,
se terminent par une succession de caps sourcilleux, parmi
lesquels le plus considérable s'appellSKara-bournou (cap
noii), situé à quatre lieues à l'éstdu château susmentionné.
Cette rangée de saillies à contours plus Ou moins fortement
accentués et à teinte foncée , donne un caractère tout particulier
à la côte comprise entre Riva et Kara-bournou, et
se reproduit encore, quoique sur une plus petite échelle,
jusqu'à ia ville de Chiîé où le littoral est également hérissé
de rochers, .sans cependant avoir cette physionomie si
éminemment volcanique empreinte à la longue série de
CHAPITRE IX.
promontoires, échelonnés depuis Riva jusqu'au village
Hermankoï.
A l'est de ce village,1 sur lé sentier qui, le long de la
côte, conduit à Chiîé, on voit (à trois Heures à l'ouest dé
Cette ville) sur le flanc du rempart qui borde la: mer, une
grotte spacieuse et très-remarquable, Connue dans le pays
sous le nom de Mara. Elle peut être 'à une quarantaine de .
mètres au-dessus de la mer; son orifice, qui débouche vers
cette dernière, forme une vaste alcôve dont la plus grande
extension est dirigée de l'ouest au sud-est, et a une longueur
de 15 mètres 80 cent.', sur une moyenne de 8 mètres
de largeur et de 3,72 de hauteur. Vers le milieu', elle est
surmontée d'un dôme qui lui donne en cet endroit une hauteur
de 5 mètreê 72 cent. A l'entrée même de la grotte se
trouve taillé dans le rocher nn sarcophage au pied d'une
estrade, monument qui offre tous les caractères de la pins
haute antiquité, ainsi que nous lé verrons dans la partie
archéologique de cet ouvrage. A l'extrémité sud-ouest de
l'entrée commence un corridor que l'on peut parcourir
debout, sur un espace de 50 mètres 80 cent. , au milieu
des stalactites et de stalagmites qui hérissent cette enceinte.
Plus loin, le passage'Se rétrécit rapidement, et, sur un
espace de 46 mètres 80 cent., on ne peut avancer que
sur le ventre, la hauteur de la fente n'étant plus que de
60 eént. et sa largeur de 2: mètres. Ce corridor principal se
ramifie en un grand nombre de couloirs latéraux qui conduisent
vers d'autres grottes, situées soit au même niveau,
soit à un niveau supérieur, et dont quelques-unes sont
très-spacieuses. C'est ainsi qu'à l'endroit où la grotte commence
à s'abaisser , un sentier s'élève vers une excavation
située au-dessus de la galerie principale. Cetle excavation