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fondeur atteint dans. la baie parait'être de 77" 160.
Excepté le magnifique golfed'Érythrée, un grand nombrede
baies moins considérables, mais- très-bien abritées,- se
succèdent le long des côtes occidentale et méridionale de
la péninsule Ionienne. Ainsi, tout à côté du golfe d'Érythrée,
et seulement séparée de ce dernier par le promontoire
de Mesati, se trouve la baie de Tchesmé, qni offre une
excellente station aux bâtiments presque de toutes dimensions;
plus au sud-est, et après avoir doublé le cap Aspro-
Kavo (VArgennum promonlorium des anciens) qui borde
la baie de Tchesmé, se trouvent échelonnées l'une à côté
de l'autre les baies d'Aegrilia, de Mersin, de Sykia et de
Kalamaki; elles sont disposées sur une ligne côtière qui
n'a environ que 7 lieues et demie de longueur et se trouve
comprise entre le cap Aspro-Kavo et le promontoire sourcilleux
de Koraka, le: célèbre cap Corycium des anciens ;
parmi ces quatre baies, qui toutes offrent les conditions les
plus favorables aux bâtiments de diverses dimensions, la
baie d'Aegrilia est la plus belle, vu sa disposition en forme
de corne; la profondeur n'y est presque nulle part audessous
d'un mètre et oscille entre 3™, 18™28, 21m 936 et
24» 42; Les baies de Mersin et de Sykia offrent-, à peu de
chose près, les mêmes conditions; mais celle de Kalamaki
a plus de profondeur, car d'après les sondages du commandant
Richard Copplaud le minimum dans les parages immédiats
des Côtes est de 7*716 et la profondeur la plus dominante
y est de 10 à 36 mètres, tandis que dans sou milieu et
à spn entrée la mer atteint 11 0° 54, 150*28 et même jusqu'à
200 mètres. Aussi.de tous les points littoraux compris
entre les caps Aspro-Kavo et Koraka; c'est dans les parages
de la baie de Kalamaki que la mer possède la profondeur la
CHAPITRE 11. 6S
plus considérable, Car tandis qu'entre la baie de Sykia et
celle de Kalamaki la mer, à une distance de près d'une dermlieue
des côtes, a déjà une profondeur de 100 et 124*726 ,
elle n'en offre que 77*160, à -une lieue et demie des côtes
comprises entre la baie de Sykia et le cap d'Aspro-Kavo.
Dans les pàrages situés à l'est du cap Koraka la profondeur
de la mer croît dans une progression encore plus rapide,
car elle a 201*08, à une lieue à l'est de là côté* sur la
ligne tirée centre le cap Koraka et le cap d'Ipsili, qui tous
deux marquent l'entrée du vaste golfe de Sighadjik.
Ce golfe, quoique très-o«vert, ressent cependant l'influence
de l'ile de Samos qui atténue beaucoup l'action des
vents de sud ; de plus il renferme plusieurs baies secondaires
parfaitement abritées, parmi lesquelles celle où se trouve
la ville du même nom, occupe la première place, et qui,
malgré son extension peu considérable, offre presque partout
des profondeurs de 5, 7, 14 et 16"mètres. Quant au
golfe même de Sighadjik, les parages les plus rapprochés
des côtes n'ont nulle part moins -de 3*656, et possèdent
généralement de 4 à 40 mètres, tes parties centrales en ont
de 70 S 109*68, tandis qu'à l'entrée du golfe, c'est-à-dire
sur la ligne tirée entre te cap Karabournou et Ipsili, elle
varie de 150 à 200 mètres, mais ne dépasse pas 201»08.
Depuis le cap Ipsili jusqu'au cap Sainte-Marie, la côte
décrit un demi-cercle à contours très-ondoyants, mais qui, à
l'exception de la baie dé Scala Nnova, n'offre point de sinuosités
favorables à la navigation. La mer, dans ce grand golfe,
èst généralement assez profonde; D'après les sondes exécutées
en 1835 par 1e lieutenant Saumarez Brock, elle paraît
atteindre son maximum à une lieue et demie de la côte,
vis-à-vis du cap Gatos (le Posidium promonlorium des anciens)