6 , 6 GÉOGRAPHI E PHYSIQUE.
trouvent traversées par un défilé nommé Démerli-Derbent,
qui s'abaisse rapidement vers Kilidj-koï, dont l'altitude
esl de 835 mètres. Une vallée fort pittoresque, arrosée par
un petit torrent, coupe les hauteurs à l'ouest de Kilidjilar;
son altitude au village Kizildja, situé à six lieues
à l'ouest du premier, est de 1120 mètres. Du haut du
plateau qui termine à l'ouest la chaîne de Hassan-dagh,
on a un magnifique coup d'oeil sur la ville d'Angora, dont
les deux rochers pointus, couronnés par le château, se
présentent d'une manière imposante, surtout eelui nommé
Hussein-Ghazi.
La chaîne de Husseïn-dagh, dont l'extrémité méridionale
louche également de près au plateau qui porte Angora, se
dirige par une légère courbe de sud-sud-ouest au nord-est;
ses ramifications forment le bord oriental de la vallée du
Tchoubouk-tchaï. Par son extrémité opposée, la chaîne
se rattache à l'Âïdos-dagh, qui court d'est, à l'ouest, ét
constitue la limite septentrionale de la vallée susmentionnés.
A l'ouest de la chaîne de Husseïn-dagh, et de l'autre côte
de la vallée du Tchoubouk-lchaï, se dirige presque parallèlement
à cette chaîne celle du Gheuk-dagh; elle se termine
à sept lieues environ à l'ouest d'Angora, et se prolonge
au nord jusqu'à l'Ichek-dagh, qui n'est qu'une continuation
du grand rempart trachtytique de l'AIa-dagh dont nous
parlerons plus tard.
Là où, à son extrémité méridionale, la chaîne de Gheukdagh
se trouve interrompue par la vallée très-accidentée de
l'Engueuru-sou, on voit du côté opposé,de la vallée surgir
le Guermech-dagh, qui longe le bord droit de l'Eungueurusou
jusqu'à son embouchure dans le Sakaria. Au sud de
CHAPITRE X. ' 8(7
cette embouchure une rangée de hauteurs traverse de nordest
au sud-est le bassin tertiaire du Sakaria , et va se rattacher
au massif du Gunech-dagh , le Dindymus des anciens,
au pied septentrional duquel se trouve la vil le de Sevrihissar.
Ce massif est formé par un groupe de cônes déchiquetés et
dentelés, qui du côté de la ville décrivent une espèce de
croissant tourné au sud-sud-ouest, et adossé au nord à un
rempart qui se dirige de nord-nord-ouest au sud-sud-est, et
se termine à l'est par une hauteur conique et nue nommée
Adatepé-dagh. A deux lieues-environ à l'ouest de Sevrihissar,
la plaine est interrompue par un second groupe de
rochers semblables à ceux du Gunech-dagh, mais sur une
échelle plus petite, bien qu'à contours encore plus pittoresques.
C'est à une lieue à l'est du village Kaïmas, que s'élève
ce groupe composé de masses de siényte entassées les unes
sur les autres de la manière la plus fantastique , et formant
un véritable labyrinthe de rochers, qui a une lieue
environ d'extension d'ouest à l'est.
Le groupe de Kaïmas est séparé par une plaine de la
petite chaîne du Kirkkis-dagh (mont des quarante vierges ),
qui constitue le bord oriental de la vallée du Séid-tchaï,
vallée entre laquelle et l'embranchement septentrional du
Mourad-dagh, s'élèvent des hauteurs dont la pente porte
la ville de Koutaya.
Ces hauteurs, qui continuent à longer la rive droite du
Poursak-lchaï presque jusqu'à son embouchure, sont séparées
par ce cours d'eau du grand renflement du Bechkardach
( les cinq fibres ), qui borde au nord la vallée du Poursak
tchaï, et qui, tant sous le rapport géologique que sous
le point de vue orographique, peut être considéré comme
la continuation du plateau de Koutaya.