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4 8 4 GÉOGRAPHI E PHYSIQUE.
défilé situé à dix lieues au sud-ouest de la première, oar
elle est dé 80 métrés par lieue. A trois lieues environ à l'est
de Manissa,. 'le Guédis-tehaï entre dans une vallée,étroite
bordée de masses traehitiques, et puis se répand dans la
vaste plaine marécageuse qui borde à .l'est le ,golfe de
Smyiine.
La rapidité, la largeur et la profondeur de .cette rivière
varient considérablement selon les localités. A Yénicher,
etconséquemment encore dans son cours supérieur, .qn né
voit qu'un filet d'eau serpenter au milieu de son lit, dont
la largeur prouve qu'à l'époque des .pluies, la rivière doit
avoir un développement très-considérable, et u n e profondeur
de 5 à,6 mitres. Pendant lesgrandes cbaleurs.de l'été,
l'eau du Guédis-tchaï devient tellement tiède,et désagréable,
que dans plusieurs endroits, .les riverains la .considèrent
comme impotable, ,et même lui attribuent des .propriétés
délétères,;et entre autres.celle de développer»Urfèvres, ce
terrible fléau de l'Asie Mineure. Aussimesuis-je quelq'«-
foi® trouvé tout à côté-du ,Guédis-tchaï, mourant de .soif,
par.un spleil de SS ^à ^ d e g r é s ^ a n s pouvoir surmonter
le dégoût de.cetteieau limoneuse, et.tiède.
Près de Selidji, la largeur de la rivière est d'environ
20 mètres, et sa profondeur de 8 à 9 décimètres. ,Dans
•les parages dUdaJa, la. largeur est de 35 à 40 mèkes,..et
-dans ceux de.Sert-KaIéssi.(Sanfesi), de 52 environ^àvec
une profondeur dé 9 décimètres à 1 mètre; à;Manissa, ,1a
largeur .peut être de 30.mètres environ, et la profondeur,
de « décimètres; enfin, à-Menimène, la largeur .est de M
à m mètres, et la profondeur, de 9 décimètres jusqu'à
1 mètre.
Dans la région étendue qui forme le delta du Guédis-
GHAPITRE V. 28 5
•tchaï depuis Menimène jusqu'à l'embouchure de la rivière,
celle-ci a un aspect triste et monotone, ses rives sablonn
e u x sont basses, Wm plaine déboise'est très-insàlubre
à cause des marécages et dfes eanx .croupissantes. La profondeur
de la rivière y est àsSei considérable, même en été;
Car àTchaottch-kéï * je n'ai pula franchir qu'en barque a la
fin du mois d'août. P a r m i tes nômbreuix affluents du Guédis
tchaï, les principaux sont, en le remontant : le Gudjukfchaï,
probablement te Phr^fyiits des anciens, fl a sa source
à onze lieues environ au nord-est d'Akhissàr., il conte
d'abord dé l'est & ï'ouest, puis du nord-est au sud-onesi,
>èt Vient déboucher vis-à-vis de la ville, de Manissa, Près
d'Akhissar, la largeur du Gndjiik tchaï est de Ï20 à 25 métrés,
et sa profondenr,- de 4 à 5 décimètres ; waiè 'plus bas
l'une et l'autre augmentent considérablement. A quatre
HèiVes environ au-dessus de >son-embouchure, il reçoit le
Kumé-tchaï, dont la hauteur, près d<v Selidji-koï, est de
340 ïô'êti'éfe.
Sur réSpacB'qne parcourt l e Guédis-tchaï êntre Manissa
et Adala, on voit déboucher, du côté droit, Une foule. de
ruisseaux qui descendent •dé la Chaîne du Tmolm, et parmi
lesquéls 'nouS -mentionnerons'lé Nifé-tebaï et 'le ruisseau
qui coule à cô'ié de Sort-Kaléssi, la célèbre -Sardes des
aneiéns j'etqui'n'est rien moius que le fameux Pactole, Si
renommé ^ par 'ses sables-aurifères. W e s t qu'un, modeste
filët -d'eau, presque à sec pendant l'été, et dont l'aspect
triste 'et Stérile est-parfaitement en harmonie avec l'air de
'désolation que respire ce siège dé l'antique ôpulenee de
Crësus. A trois lieues à-t'est du ruisseau de Sert, débouche
l'Aïné^gheul-sou qui a ses sources à quatre'lieues environ
au1 sud-est' du bourg1 d'Aïné-gheul, et coule du sud-est au