< 3 6 GÉOGRAPHIE PHYSIQUE,
mière section dans l'ordre des mers qui les reçoivent, et
nous aurons conséquemment à étudier : I o ceux qui se jettent
dans la mer Noire, 2» ceux qui se déchargent dans la
mer de Marmara et les deux détroits, 3- ceux qui se jettent
dans l'Archipel grec, et 4° ceux enfin qui débouchent dans
la Méditerranée.
Cours (t eau qui débouchent dans la mer Noire. •
Le premier cours d'eau un peu considérable qui se présente
sur la côte de la Bithynie, en y avançant à l'est du
Bosphore, est la petite rivière de Rivas, le Rlieba des anciens.
Elle a sa source sur le mont Aïdos. Sa direction
moyenne est du sud-sud-est au nord-nord-ouest, et la longueur
de son cours d'environ 6 lieues et demie.
Depuis l'embouchure du Rivas jusqu'à celle du Sakaria,
c'est-à-dire sur une ligne de près de 30 lieues, le littoral
Bithynien ne présente que des cours d'eau plus ou moins
insignifiants, parmi lesquels nous signalerons seulement le
Gonzkoun-sou, le Gbeuk-sou et le Bouyonkdéré-sou ; leur
direction moyenne est presque toujours du sud au nord.
Le Sakaria est une des rivières les plus considérables de
l'Asie Mineure. Ses deux sources principales sont : l'une au
pied oriental du Beyad-Yaïlassi-dagh, à peu de distance
au sud du village Beyad, et à environ 10 lieues au nordest
d'Afi um-Karahissar; l'autre (la plus importante) se
trouve au nord-ouest de la première, à 9 lieues au sud du
village Seid-el-Ghazy, dans le massif qui joint le Beyaddagh
au Mourad-dagh. Cette source forme un cours d'eau
assez considérable sous le nom de rivière de Seid-el-Ghazy,
et se réunit avec la source orientale à 7 lieues environ au
CHAPITRE IV. m
sud de Sevrihissar près du village Tchandyr .eSakaria
résultant de la jonction de ces deux cours deau, tourne
a o snord-ouestetpuis brusquementaunord, pour reven r
sur ses pas, en sorte qu'après avoir franchi plus de 50 lieues,
ï eBLait'pour ainsi dire dans la proximité de son cours
supérieur, c'est-à-dire à environ | lieues de ce demir;
a u Ï rar; qu'il décrit est tellement régulier, q u ' i l—t u e
presque les trois quarts d'un cercle. La longueur de la tota-
Uté de son coursât presque de 146 lieues (25 lieues par
degré), tandis que la distance entre sa source principale et
son embouchure n'a pas plus de 53 lieues;, .1 en résul*
que le Sakaria fait presque trois fois le chemin qu .1 aurait
à parcourir en suivant une ligne droite. £
Depuis sa source orientale jusqu'au méridien de Sevrihissar,
c'est-à-dire sur une distance d'environ 211 lieues,
la rivière n'a que des rives basses; son cours est déjà assez
rapide à Tchandyr, c'est-à-dire à moins de 5 lieues de son
origine; aussi n'y est-il plus guéable, et on le traverse par
un beau pont en pierre qui a tous les caractères^ d une
construction antique. La hauteur de la plame a Tchandyr
est de 895 mètres. A Arabeurène, qui est à 14 lieues environ
de la source occidentale de la rivière, celle-ci a
1055 mètres d'altitude, ce qui pourrait faire supposer
„ue la hauteur de cette source même, ne dépasse guère
1500 mètres. L'altitude de la source orientale doit être
encore moins considérable, car elle est située à 11 lieues
environ de Tchandyr; or, l'espace entre ce village et le
haut Sakaria ne présente qu'une pente peu rapide.
La physionomie de la rivière change à mesure quelle
tourne au nord, et s'enrichit d'un grand nombre de cours
d ' e a u tributaires; ses rives se relèvent considérablement;