5 8 2 GÉ O G R A P H I E PHYSIQUE.
tchaï se trouvent les embouchures du Banas-tchaï et du
Keuplu-sou.
Le premier a sa source sur le revers méridional du
Mourad-dagh, et se dirige du nord-est à l'ouest-sud-ouest et
puis au sud-ouest en parcourant une ligne ondulée de près
de vingtlieues. Dans son cours supérieur, le Banas-sou reçoit
l'Ouehak-sou, qui sort, à trois lieues environ-au nordest,
du bourg d'Ouchak et doit avoir à son origine plus de
610 mètres d'altitude, qui est celle du bourg susmentionné.
A cinq lieues environ au-dessous de l'Ouchak-sou, débouche,
du côté droit, dans le Banas-tchaï, le Bulgas-sou.
Le Keuplu-sou, dont l'embouchure se trouve tout à côté
de celle du Banas-tchaï, a une longueur beaucoup moins
considérable que celle du dernier. Ses sources sont à quatre
lieues environ au sud d'Ouchak.
A près de neuf lieues au-dessous de ces deux rivières,
le Mendéré reçoit, du côté gauche, le Tchoruk-sou. Les
sources de cette petite rivière sônt composées d'un trèsgrand
nombre de ruisseaux qui coulent tous aux alentours
du lac qui porte le même nom que la rivière, et se réunissent
pour former le Tchoruk-sou, qui d'abord se dirige
du nord-est au sud-ouest, puis, après être entré dans la
vallée latérale du Méandre, tourne a u nord-ouest: Sa longueur
peut être évaluée à quatorze lieues. L'altitude de ces
sources doit être assez considérable, car dans son cours
inférieur, et nommément dans les parages des magnifiques
ruines de la célèbre Laodicée, le Tchoruk-sou a encore plus
dé 400 mètres de hauteur; aussi, quoique sa largeur n'y
soit que de 20 à 30 mètres, il est cependant assez profond,
rapide, et rarementguéable. Les massifsimposants du Honasdagh
et du Baba-dagh, qui se dressent au sud de Dénizly,
CHAPITRE Y. 38 3
fournissent au Tchoruk-sou une foule de ruisseaux qui découlent
de la montagne avec plus ou moins de rapidité ;
c'est la multitude des torrents alpestres qui donne a la
ville de Dénizly cet aspect de fraîcheur et de verdure qui
lui imprime en été une physionomie toute parhculiere.
Lorsque accablé par les rayons M ! ardent, je venais
me reposer à Dénizly de mes courses aux ruines de Colossoe,
A'Hiérapolis, de Tripolis et de Laodicée, rien ne me rappelait
plus vivement les scènes enchanteresses des jardins de
Damas, que le mouvement bruyant de cette foule de ruisseaux
limpides „serpentant au milieu.de bocages fleuris ,
à travers lesquels brillaient par intervalles les a.g.ulles
blanches des minarets de la ville. Si d'un côté les montagnes
de Dénizly fournirent au Tchoruk-sou un riche contingent
d'eau, d'un autre côté il en reçoit aussi un très-considérable
des plateaux de Pambouk-Kalessi, et c'est probablement aux
ruisseaux qui lui viennent de ces péages que le Tchoruksou
doit en partie les remarquables phénomènes dincrustation
qui se produisent an milieu des ruines de Laodicée.
Pendant un long cours à travers la belle M M bordée
au nord par la chaîne du.Missognis, le Mendéré-sou reçoit
un très-grand nombre d'affluents, parmi lesquels ceux que
fournit la chaîne susmentionnée sont beaucoup moins considérables
que ceux qui lui viennent de la chaîne opposée.
Au nombre de ces derniers sont les suivants :
Le Kara-soUj qtii a ses sources, sur le revers méridional
du Baba-dagh (le Cadmus des anciens) et débouche a peu
de distance au nord du village de Yénidjé.
L'Arpas-sou, qui sort du revers septentrional du Davosdagh,
près de la ville de ce nom, et se dirige du sud-est au
nord-ouest, en venant déboucher à côté d'Arpas-Kaless.