I 9 S GÉOGRAPHIE, PHYSIQUE.
et le Tchila-dagh ; ils forment une masse considérable qui
est composée de plateaux superposés les uns aux autre*
et elle se trouve interrompue localement par des vallées
dont celle du Melan-tchaï coupe transversalement le Yaïladagh
du nord au sud. Le revers méridional de Yaïla-dagh
qui s'abaisse vers la plaine dTskub, a dès pentes moins
douces que le revers septentrional, dont les saillies s'avancent
en rochers assez pittoresques le long du littoral, et se
confondent avec les ramifications du Tchila-dagh.
A l'est de la ville d'Érégli, le type qui caractérise les
montagnes de la presqu'île bithynienne, s'efface de plus en
plus et finit par disparaître complètement, en faisant place
à des chaînes nettement accentuées, et s'élevant à des hauteurs
plus ou moins considérables.
C'est ainsi qu'à peu de distance à l'est d'Érégli, la côte,
sur un espace de deux lieues environ, est bordés par
l'Ova-dagh. Cette chaîne, qui n'a qu'une médiocre étendue,'
se rattache, par "son extrémité orientale, au Kara-dagh'
avec lequel elle forme un angle aigu, ce qui donne à ces
deux chaînes la figure d'un triangle assez régulier. En traitant
des cours d'eau, nous avons déjà signalé le système dé
vallées qui traversent ces deux chaînes. Le Kara-dagh détache,
à son point de jonction avec I'Ova-dagh, une rangée
de hauteurs qui s'avancent jusqu'auprès de la mer; tandis
que par- son extrémité méridionale il se confond avec les
renflements qui font partie du Yaïla-dagh; en sorte qu'avec
ces derniers, il constitue le bord occidental de la vallée
traversée par le Filias-tchaï,
Parallèlement au Kara-dagh, et à onze lieues environ à
l'est de ce dernier, s'élève l'Ilitchiler-dagh qui se trouve
divisé en deux par la vallée de Douzla, où, en cet endroit,
CHAPITRE IX. *M
elle forme une, espèce de défilé dont nous avons déjà parlé;
à son extrémité septentrionale, cette chaîne se rattaehe à
cellè du Karakaya, sous un angle assez aigu, de manière
que ces deux chaînes reproduisent sur une échelle un peu
plus large, exactement le même phénomène qu'offre la
jonction de l'Ova-dagh avec le Kara-dagh, c'est-à-direque
c'est encore un triangle, mais presque équilatéral,
dont le sommet est tourné vers la mer, et dont l'Itchilerdagh
figure le côté gauche, et le Karakaya le côté droit;
comme dans le triangle représenté par l'Ova-dagh et, le
Kara-dagh, la base est formée par les renflements du Yaïladagh,
celle du triangle dont il s'agit est en quelque sorte
retracée par le Dournayaïlassi-dagh; seulement, les extrémités
de la ligne transversale que fait cette chaîne n'atteignent
point les extrémités des deux côtés du triangle.
I ,e, tevers méridional de Dournayaïlassi-dagh est formé
par une succession de plateaux que sillonnent un grand
nombre de gorges profondes, dont les parois taillées à pic
avec une régularité qui rappelle un ouvrage de maçonnerie,
donnent à la contrée une physionomie toute particulière.
C'est, sur le revers sud-est d'un de ces plateaux que
se trouve la ville de Zafranboli; la hauteur d'une vallée
latérale à un quart de lieue à l'ouest de la ville, est de 517
mètres. La même disposition terrassiforme se fait voir également
dans le revers sud-est de la chaîne, car la contrée
comprise entre Zafranboli et Sabandjilar n'offre sur une
ligne de six lieues, que des plateaux calcaires étagés avec
une admirable symétrie, et dont plusieurs masses interrompues
par des saillies, simulent des tours gothiques et
des murailles crénelées. A Agatchkessé, situé à trois quarts
de lieue au sud-o"est de Sabandjilar, la' contrée qui fait