4 4 8 GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
sud-ouest de laquelle on voit le rempart qui porte Dévély,
et un peu plus au nord-ouest Je village d'Evérék.
N'ayant pas. réussi à gravir le revers septentrional du
mont Argée, celui qui aurait le mieux permis d'examiner
le cratère de près, je joins ici quelques croquis qui pourront
donner une idée de la manière dont le cratère et le cône
qui le porte se présentent-, vus à diverses dislances,
La fig. 10 représente le mont Argée vu d'Erkélet, qui est
à six lieues et demie au nord de la montagne. La hauteur
des glaciers s'y dessine assez bien.
La fig. H indique la montagne telle qu'elle se présente
au nord-ouest de Tomarsé, qui est à six lienes environ au
sud-est de l'Argée, et se trouve à une hauteur de 1438
mètres.
L'un des points les plus éloignés d'où j'eusse en l'occasion
d'apercevoir distinctement le mont Argée, c'est le plateau
qui termine la large chaîne'du Kodja-dagh, ;I® long
du bord nord-est du grand lac salé. Déjà bientôt après
avoir quitté ce dernier en se dirigeant à l'est-nord-est de
Kodjhissar, qui est en ligne droite à plus de trente lieues à
l'ouest du mont Argés, celui-ci commença à se dessiner
fort distinctement sur l'horizon, et lorsque nous eûmes atteint
le petit plateau qui sépare I'Akadjik-dagh du Sarykaman
daghet qui se trouve à dix-sept Iieues,environ du mont
Argée, le colossése dressa devant nous dans toute sa splendeur
avec ses cimes argentées (c'était à la fin de juin);: plus
à l'est on voyait la chaîne du Kuzoan-dagh (VAnti-Taurus^
dont tous les sommets brillaient également de neige.
Parmi les nombreuses montagnes qui se rattachent directement
au groupe central du mont Argée ou qui figurent
dans son voisinage immédiat, on peut signaler Je mont
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