CHAPITRE VII. 3M
chissent les contours fantastiques des rochers voisins.
Lorsque accablé par tes ardeurs de la canicule, je m'arrêtai
dans ces parages, je fus tout aussi frappé de la
délicieuse température qui y régnait que du coup d'oeil
pittoresque des groupes divers des. Turkmènes que j'y
trouvai établis. Le croquis de la fig. 7 pourrait donner
en quelque sorte une idée du site de la source d'Akbounar,
qui jouit dans le pays d'une certaine célébrité.
Bien que le nombre des sources thermales dont nous
avons donné l'énumération ne représente probablement
qu'une très-petite fraction du chiffre réel que les explorations
ultérieures pourront nous faire connaître, il suffit
néanmoins pour faire apprécier la grande richesse qui
caractérise la péninsule sôuS ce rapport, et l'immense parti
que l'art médical pourra en tirer un jour.
Dans une autre section de cet ouvrage, nous ferons ressortir
les relations de ces sources avec la constitution géologique
de la contrée et la nature minéralogique des roches
dont elles sortent.
Plus l'abondance et la valeur des eaux thermales de
l'Asie Mineure se trouveront constatées, plus on aura lieu
de s'étonner du peu d'attention que l'antiquité semble leur
avoir accordé. En effet, excepté les sources de Pambouk
Kalessi, de Brousse, de Jalova et de Kaousa (les thermoe
Phazemonilarum susmentionnnésj.,, un très-petit nombre,
parmi toutes celles que nous avons citées, offrent quelques
traces d'édifices de nature à attester l'usage dont elles
avaient pu être chez les anciens. Cette absence de toute
preuve matérielle, vient à l'appui du silence que gardent
les écrivains de l'antiquité sur ce sujet, Ce qui semblerait
prouver que la plus grande partie des sources thermales
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