S I 0 GÉ O G R A P H I E PHYSIQUE.
sensible que sépare en quelque sorte cette partie de la
chaîne de sa portion plus occidentale, portion qui changé
de direction en décrivant Une courbe légère au sud-ouest
pour se relever ensuite à l'ouest.
Au sud d'Iskélib, le revers méridional du Kouch-daghest
déchiré par. des gorges profondes qui débouchent dans
la vallée du Kizil-lrmak. A Iskélib, qui se trouve'à une
lieue et demie environ au sud de -la crête même du Kouchdagh,
le revers méridional de la chaîne est sillonné par une
profonde vallée que flanquent des'deux côtés des groupes
de rochers très-pittoresques. La hauteur d'Iskélib est de
966 mètres, et comme cette ville se trouve dans une dépression
considérable, elle ne peut, malgré sa proximité de la
crête du Kouch-dagh, donner une mesure'exacte de
l'élévation de cette dernière ; il est probable' cependant
qu'elle 5' atteint une altitude de plus de 1500 mètres. Entre
Iskélib et Bayazi, situé à deux lieues et demie au sud-ouest
d'Iskélib, cette partie du révers méridional du KoUch-dagh
se renfle beaucoup; il en est de théine des parages dé
Tchaï-koï situé à trois iieues au sud-ouest d'Iskélib ; la
hauteur de Tchaï-koï est de 697 mètres.
A cinq lieues environ au nord-ouest deTchoroum, l'extrémité
orientale du Kouch-dagh né se trouvé séparée du
massif du Taouchan-dagh que par le Kizil-lrmak, dont la
vallée n'a ici qu'une demi-lieue de largeur. SoUs le rapport
des circuits qu'il décrit , le massif du Taôuchan-dagh est
parmi lés chaînes de l'Asie Mineure ce que le Kizil-lrmak,
le Sakarià et d'autres fleuves caractérisés par leurs replis
tortueux, sont relativement aux cours, d'eaux qui sillonnent
la péninsule.
En effet, lorsqu'on n'envisage que comme un seul svs-
CHAPITRE X. 644
tème tous, les différents remparts qui sous des Boms divers
se rattachent plus ou moins intimement au Taouchandagh
proprement dit, on a devant soi une chaîne qui affecte
tour à tour les directions.les plus opposées; or le Taouchan
dagh proprement dit s'élève à trois,lieues- environ au
nord-est d'Osmandjik, sous la forme d'un massif dirigé en
moyenqe de nord-ouest au sud-est; mais à son extrémité
sud-est il tourne brusquement au sud-ouest sous un angle
très-aigu et. constitue la chaîne appelée Kourtchak-dagh,
qui à son tour allonge une branche, qui rappelle presque
la figure d'une serpe, dont la concavité est tournée au nord ;
-c'est cette chaîne.en forme de croisant qui s'appelle Kirkdelim,
et dont l'extrémité occidentale se rapproche ,à une
demi-lieue environ du Kouch-dagh, tandis qu'à cette extrémité
sp rattache une troisième c h a î n e , le Kussé-dagh,, s'étendant
de nord-nord^est au sud-sud-ouest.
Parmi toutes ces chaînes diverses qui composent le rempart
tortueux, dont la partie principale porte exclusivement
le nom de Taouchan-dagh , nous ne nous arrêterons que
devant ce dernier et le Kussé-dagh, par lequel nous commencerons
d'abord.
Le revers .oriental du Kussé-dagh s'étend jusqu'à une
lieue et demie à l'ouest de la ville de Tchoroum; il peut
avoir dans cette direction Une largeur de près de trois
lieues, et consiste en hauteurs peu médiocres séparées
par des vallées sinueuses et des plateaux. Le revers occidental
de la montagne a des pentes assez rapides que sillonnent
fréquemment des gorges profondes; c'est par une
de ces gorges que passe la route qui conduit, de Tchoroum
à Iskélib et qui, en traversant la chaîne, n'atteint nulle part
une altitude considérable.