m gé o g - r a p h i e physique.
profondément ignorants-dans les sciences physiques et
naturelles.
Une autre particularité également intéressante que Pliner
nous rapporte relativement à cette montagne, c'est la présence
du cyprès sur les sommets de l'Ida, au milieu des
neiges.
L'extrémité occidentale du Kaz-dagh se rattaelie à deux
chaînes qui conservent la même direction, est-nord-est à
ouest-sud-ouest; savoir : le Dikéli-dagh et le Kouzloudagh,
séparés l'une de l'autre par la gorge profonde, que
traverse le Touzla-tchaï. Les deux montagnes s'abaissent
vers la côte par des revers plus ou moins longs que sillonnent
une foule de vallées étroites; les sommités do ces
montagnes acquièrent une hauteur considérable, sans
cependant dépasser la région des conifères. Le revers septentrional
de Dikéli-dagh est beaucoup plus abrupt que
celui de Kouzlou-dagh qui descend par des penlçs assez
douées vers le plateau trachytique d'Avadjik, En revanche,
lés ramifications sud-ouest du Kouzlou-dagh se confondent
avec celles du Bey-dagh, et forment cës masses rocailleuses
et pittoresques qui s'avancent vers le littoral et le rendent
très-escarpé depuis Beïram-koï jusqu'au cap Baba.
Le Bey-dagh constitue l'extrémité méridionale delà série
des chaînes qui bordent, du côté gauche, ïe Bagtchéli-sou
et se prolongent par le Kara-dagh jusqu'à la plaine de l'an-
1. L. xyi 24 Pline, en partant ta^wè,, observeqne cet arbre est consacré à
Pluton .et planté en signe de dwil. 11 est curienï devoir cet antlqne nsaso amis
plus de dix-sept siècles, encore en vigueur dira les Orientaux, parmi ternets le
cyprès .est particulièrement consacré aux cimetières qrai, dan« toutes les ville» de
1 Onont, servent de promenades et de jardins publics; ce qui rappelle involontairement
ces symboles sépulcraux qne, les anciens Égyptiens plaçaient an milieu de
leurs fetes bruyantes, comme pour tempérer l'expression de la joie et de Ia gaieté
par.Ie souvenir de la mort et dn néant..
CHAPITRE IX. 488
tique Ilium, en formant du côté de la mer des escarpements
qui ne laissent que des espaces peu considérables,
occupés par la plage et par des vallées peu profondes.
Quant à la côte asiatique du détroit des Dardanelles , les
hauteurs qui la bordent à une certaine distance de la mer,
ne sont que les ramifications des massifs plus considérables
qui sillonnent l'intérieur de la presqu'île de la Troade,
mais dont presque aucun ne dépasse la zone dés conifères
et ne se distingue point par des formes très-hardies; presque
toutes au contraire affectent des contours arrondis et se,
morcellent en une infinité de renflements et de rameaux qui
donnent a la presqu'île "de la Troade lé caractère d'une
contrée plutôt accidentée que montagneuse. Parmi les
massifs qui par leur étendue comparative se détachent du
reste des hauteurs, nous mentionnerons (excepté' ceux déjà
signalés) lés suivants : l'Aghy-dagh (à quatre lieues à l'est
du fort des Dardanelles); le Tchumlu-dagh; l'Ala dagh
(près de Saptchy); le Gulguen-dagh (près de Lapsak); le
Dikmen-dagh; l'Aba-dagh et ï'Ada-dagh. Plusieurs de ces
chaînes poussent leurs ramifications, d'un côté jusqu'au
bord occidental du lae de Maniyas, et de l'autre, jusqu'à la
plaine de Balikesri, en se rattachant plus loin aux massifs
divers qui à l'est et au Tiord-est de Balikesri sillonnent la
contrée, comprise entre les deux chaînes de l'Olympe
Mysièn et de Démirdji-dagh. Je reviendrai plus tard à cette
région, et nous examinerons d'abord les chaînes littorales
de la mer de Marmara et de la mêf Noire.
Depuis l'embouchure du détroit des Dardanelles dans la
Propontide, jusqu'aux parages où le Kodja-tchaï se jette
dans cette mer, la côte est souvent assez, escarpée, soit à
cause de roèhers isolés qui la hérissent, soit parcê que les