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 « 8  GÉOGRAPHIE  PHYSIQUE,  
 dans  la  vase  du  lac  dont  ils  fendaient jadis si  gaiement  les  
 ondes  fructueuses;  en: sorte qu'au moment où je  quittai-ees  
 rivages, oc y voyait se dresser en  rivaux hostiles, la charrue  
 et  la  rame,  attendant avec  impatience  le moment qui  déciderait, 
   auquel  des  deux  compétiteurs  tomberait  en  partage  
 le  domaine  qu'ils  se  disputaient.  
 A 5 lieues environ au nord des deux grands lacs d'Egnérdir  
 et  de Beycher  s'étendent  de  nord-ouest  au  sud-est  les  
 deux  chaînes  presque  parallèles  du  Soultan-dagh  et  de  
 l'Emir-dagh. La vallée  accidentée  renfermée entre ces deux  
 remparts,  contient  un grand nombre .de lacs dont  la plupart  
 sont  peu  considérables,  et  presque  tons  sujets  à  tant  de  
 variations  dans  le  développement  de  leur  superficie,  que,  
 selon  les  saisons,  ils  ¡présentent  les  dimensions  les  plus  
 diverses;  d'ailleurs,  très-souvent  ils  n'ont  presque  pas  de  
 rives bien  caractériséeis,  en  sorte  qu'il  devient  tout  -à fait  
 impossible  de  déterminer  la  capacité  de  leur  lit  :  c'est  
 tantôt  une  nappe  d'eau  se  déployant  à  pente  de-vue  ®t  
 envahissant  les  champs  et  les  vallées,  tantôt  une  dépression  
 presque  insensible  où  croupissent  quelques  flaques  
 fétides,  et que  le pèlerin  traverse  étonné  de  ne  plus  apercevoir  
 le bassin  lacustre  qu'il  avait  côtoyé  quelque  temps'  
 auparavant.  Parmi  ces  lacs  nombreux  situés  dans  la  
 large  vallée  susmentionnée,  las  plus  considérables  sont  
 l'Akchehr-gheul  et  l'ilghun-gheùl.  Le  premier  se  trouve  à  
 une  lieue  au  nord  d'Akchehr,  et  termine  au  sud-est  toute  
 une  série  de  petits  lacs  qui  s'étendent  jusqu'aux  parages  
 de la  ville  de Boulvadin,  et parmi  lesquels  le  plus  considérable  
 et  le  plus  limitrophe  de  cette  ville  s'appelle  Ebergheul. 
  Anne Comnène  en  parlant  de l'expédition  (au com- 
 1.  Alex., 1.  IV.  
 Hg  
 'CHAPITRE  III.  
 meneement  du  «  «  de  l'empereur  
 contre lès  Seldjonks,  mentionne  ce  la«  sous  Î N f c g J  
 m^rs.Tons  ces petits  
 selon  les  saisons,d'eaux  Considérab  tleasn t'ôqtu ie  nM   mcoanrféocnadgeens,t   que ^q uefo.s  avec  
 T e a u x  de  m c h e h ^ e u l ;  celui-ci  offre  é g «  e  
 plus grandes vteissitudes  dans  Ses d.mens.ons  le pH.  o  
 vent  sa  longueur est,  de  nord-ouest  au  sud-est,  
 et  demie  avec  une  largeur  moyenne  de  2  heu  «  
 fois il  acquiert  une largeur de  6  à 7  lieues;  aussi  la supe,  
 fiaiV  qu il  occupe  varie-t-elle  entre  î  «40  lieues  cirées  
 -  ^  l'Akchehr-gheul,  Sè  
 tro""e  déjà dans  te domaine  de  l'Emir-dagh  dont  g W g  
 S  avec  la  chaîne  opposée  dù  SonUan-dagh  te^ne  
 reSt  la  vallée bordée  par ces  deux  remparts. C est  un  petit  
 2 *  d'eau  douce  ayant  énviton  *  lieues  dans  sa  plus  
 grande  longueur,  Sur une  largeur  moyenne  duùe  heue  A  
 f'exception de  quelques  points maxécageux  qm se  trouven  
 sur  te  bord  septentrional,  partout ailleurs les  rivais•  
 bien  accentués  et  quélquefôis  assez  abruptes.  Pendant  é  é  
 ¿on  volume  d'eau  diminué  considérablement,  de  mamere  
 que  dans  quelques  endroits on  peut  le traverser  à  gué.  
 '  Le carartère  particulier  que présentent lés  lacs SusmentioWfês  
 de  la  vallée  que  borde  au  nord-est  le  rempart  de  
 ?EmT-dagh,  se  reproduit  également  du  côté  opposé  a  ce  
 dernier, où i l  déploient les  vastes  plateaux de  a Lycaônie.  
 En  effei,  tout  le  long  du  revers  nord-est  de  a  chaîne  de  
 l'Emir-dagh,  on  Voit  la  surface  de  ces  plateaux  -chamarrée  
 de  petits  lacs  souvent  à  eaux  saumâtres,  entourés  
 1  marais  d'où  sortent  quelquefois  dés  ru.sseaux  pour