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et de Beklachly, la ligne j e dirigerait à travers Seilep,
Eilendjik et Galenzélly, et puis viendrait aboutir à l'extrémité
orientale de la chaîne de Tchitchek-dagh; enfin, cette
chaîne, avec les ramifications de son revers méridional qui
s'unissent au Bouzlouk-dagh, formerait la limite Dord et
nord-ouest du plateau deBozok. Compris entre ces limites,
à la vérité, seulement approximatives, ce plateau aurait
de cent trente-cinq à cent cinquante lieues carrées. Sa
surface est localement assez accidentée, et les plaines plus
ou moins doucement ondulées.
Les hauteurs qui, du revers septentrional du Sagrydagh
(à six lieues environ au nord-nord-est de Kaïsaria) se
dirigent au nord, après avoir franchi le KiziWrmak, et se
rattachent d'abord au petit Ak-dagh et, plus au nord, aux
renflements granitiques qui continuent du sud-est au nordouest,
presque jusqu'à Yuzgat, séparent à l'est le plateau
de Bozok, du grand plateau tertiaire traversé par le
Kizil-Irmak, et bordé au nord par les revers méridionaux
de l'Ak-dagh, aussi bien que par les renflements qui s'élèvent
à l'est de cette chaîne., jusqu'au bord occidental de la
vallée du Khan-sou. A l'est, ce plateau s'étend jusqu'aux
parages de Sivas, et sa limite nord-est pourrait être
représentée par une ligne courbe tirée, de Sivas jusqu'au
Khan-sou, à trois, lieues environ au sud de Yénikhan, d'où
elle se dirigerait au sud-ouest, en formant la frontière septentrionale
du plateau. Nous désignerons ce dernier par-le
nom de bassin supérieur du Kizil-Irmak, et nous comprendrons
dans cette dénomination le petit plateau d'Emler, qui
"se trouve entre l'extrémité orientale du Sagry-dagh et le
Kizil-Irmak, ainsi que la plaine de Paljas; en revanche,
nous en exclurons les vallées qui forment de fréquentes-
CHAPITRE XI.
sinuosités dans la chaîne de montagnes qui bordent la rive
gauche du Kizil-Irmak depuis Sivas jusqu'à la plaine dé
Pallas.
Le bassin supérieur du Kizil-Irmak ainsi délimité, aurait
trois cent vingt lieues carrées de superficie. Il est le plus souvent
accidenté par des renflements arrondis,- surtout vers
ses lisières méridionales et orientales; car le long de là rivé
droite du Kizil-Irmak, les collines acquièrent assez de développement
pour masquer complètement la vue du vaste
plateau qui se déploie jusqu'au revers de l'Ak-dagh; dé
même du côté de l'est, et particulièrement entre les petits
torrents de Yuldouz-Irmak et du Khan-sou, la contrée est
hérissée àe collines et déchirée par des ravins profonds.
La chaîne de montagnes qui bordent de près la rive
gauche du Kizil-Irmak, dépuis Sivas jusqu'à la plaine dé
Pallas, sépare le bassin supérieur du Kizil-Irmak du grand
plateau dé YOuzounyaïla, limité au nord par Je double
rempart qué nous avons signalé comme la prolongation
nord-est de l'Anti-Taurus, à l'ouest, par une ligne tracée
du Gheurun-dagh, à travers les'villages de Gheurun, de
Chusin et d'Orta-kôï jusqu'à Dérindé; au sud par le Tohmasou
(affluent gauche de l'Euphrate supérieur ou Mouradtchaï),
et enfin, à l'est d'abord, par le Balyklarna-sou
(affluent du Tohma-sou), et puis par une ligne tirée du sud
au nord, depuis le village Kaladjuk jusqu'à la chaîne de
Kara-dagh. Nous désignerons la région comprise entre ces
limites par le nom à'Ouzounyaïla, en donnant un sens
beaucoup plus étendu à ce dernier qui, dans le fait,
n'est appliqué qu'à la partie septentrionalé de cette contrée.
Le plateau de l'Ouzounyaïla ainsi délimité, aurait une