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montagnes voisines, et nommément le Gulguen-dagh, étendent
leurs ramifications jusqu'au littoral. Depuis l'embouchure
du Kodja-tchaï jusqu'à la presqu'île.de. Cyzicus où
se dresse la masse imposante du Kapou-dagh, Ie Dyndimon
des aneiens, la plage littorale s'élargit de plus en plus;,
enfin, depuis la presqu'île susmentionnée jusqu'à la ville
de Moudania , les régions; côtières ne se trouvent renflées
que par des ondulations locales et toujours plus ou moins
douces que bordent du côté de la mer les vàstes plaines de
Moualitch.
Depuis Moudania jusqu'à Guemlik, le littoral méridional
du golfe est hérissé par nn rempart, dont la composition
tres-intéressante sera pour nous l'objet d'une étude spéciale,
dans la partie géologique de cet ouvrage. Des rochers élevés
occupent la côte comprise, entre Moudani^'et Bourgas,
et ne,sont séparés de la mer que par une plage très-étroite'
A Bourgas , le rempart .s'éloigne un peu de la mer en
décrivant un demi-cercle, purs".s'en rapproche do non-!
veau et y -plonge par des pentes rapides» en sorte q.up,
depuis Bourgas jusqu'à Kourphunlu, "la marche le long
de la côte devient assez pénible ; car là ot les rochers n'avancent
pas jusqu'à la mer, la plage étroite est tellement
encombrée de blocs, que l'on est obligé dé les tourner en
entrant dans l'eau souvent jusqu'au ventre des chevaiix.
Cependant ces petitës difficultés passent presque inaperçues
aux yeux de celui qui a gravi les côtes sourcilleuses
de. la Citicie et de la Lycie; après ces dures épreuves
le voyage susmentionné de Moudania à Guemlik ne lui
paraît qu'une véritable .promenade. De Kourchunlu, qui
est à moitié'chemin entre Moudania et Guemlik, le littoral
devient beaucoup plus praticable, les montagnes y sont sé-
¡CHAPITRE IX. ¿87
parées de la mer par une plage assez large, qui se développe
de plus en plus en. surfaces planes, et prend le caractère de
belles prairies revêtues de myrtes, d'oliviers et de lauriers,
dont .l'aspect verdoyant fait ressortir davantage la position
pittoresque de Guemlik; vue des hauteurs d'où on y
descend en venant de Moudania ,. cette petite ville se présente
échelonnée gracieusement au pied d'un rempart,
reflétant dans les eaux tranquilles du golfe, ses groupes
de maisons blanches et ses taillis d'oliviers.
La presqu'île, qui sépare le golfe de Guemlik de celui
d'ismit, est traversée par la longue chaîne du Bouroundjadagh,
dont l'extrémité orientale se termine par le cap
sourcilleux du Bozbouroun. Cette chaîne, qui par l'intermédiaire
des.massifs qui la composent s'étend jusqu'à près
de la rive gauche du Sakaria dans les parages d'AkseraK,
se rattache au massif de l'Olympe par le Bouroundjoudagh,
autrement nommé Katerlu-dagh, dont les ramifications
atteignent le bord méridional du lac de Nicée (d'IsnikX
La partie de la chaîne du Bouroundjou-dagh, comprise
entre le cap Bozbouroun et le Sakaria, est composéede quatre
massifs principaux, savoir : le Katerlu-dagh qui s'avance
vers la mer par le promontoire susmentionné,, le Samanludagh,
l'Ousoun-dagh, le Tchaïr-dagh et le Gheuk-dagh.
Le revers méridional de la chaîne de Bouroundjou est assez
escarpée dans sa partie occidentale, et nommément dans le
Katerlu-dagh et le Samanlu-dagh, mais elle s'incline par
des pentes plus ou moins douces vers, le lac de Nicée. Le
revers opposé est généralement plus abrupt; mais du côté
du golfe de Nicomédie les montagnes n'atteignent point la
mer et s'en trou vent.séparées, surtout entre Yalova et Ismit,
par une belle plage unie, qui le plus souvent prend le carac