I.U GÉOGRAPHIE ?HY§IQDE.
jusqu'au lae, et a 1225 mètrps d'altitude, ce qui donne
74 mètres d'augmentation sur une lieue. De même, dans
les parages de Kéréli, éloigné d'une deçni-liene du lac, la
plaine atteint ce dernier, et a également 1225 mètres, mais
ici la hauteur s'est accrue en raison de 148 mètres par
lieue.
SuV la rive occidentale, au contraire, le niveau des
plaines qui l'entourent ne paraît pas s'élever aussi rapidement
à mesure que l'on s'éloigne du lac. C'est ainsi que
depuis près de Yénicher jusqu'au lac, on yoif se déployer
une surface unie qui, en ligne droite, a environ uru'
lieue. Or, à Yénicher, la hauteur de la pjainp flsf 4p
1189 mètres, ce qui ne donne une augmentation que de
38 mètres par lieue.
Bien que l'eau du lac soit douce, comme celle de l'Egperdir
gh.eul, cependant elle est viciée par l'action des plantes
paludiennes dont les fourrés touffus le bordepf de tous
côtés, action puissamment activée par le solei] ardent de
l'été qui J'échauffe .d'une manière extraordinaire. J'en ai
trouvé la température,( an mois de juin, à quatre heures
après midi ) de 20°9 cent., celle de l'air étant seulement
de 15°.
Malgré l'abondance des sources d'eau limpide dans les
montagnes, qui, par-ci par-là, s'avancent le long du
Béycher-gheul, foutes fies sources se perdent , soit dans
les fissures des rochers, soit dan? la ferrie grasse de. la
plage, avant d'atteindre le lac,qui parait être particulièrement
alimenté par des sources sortant du fond de son
bassin ou de dessous des rochers qui y plongent verticalement.
La prépençe de ces sources se résfèle alors par de
petits jets qu'elles déterminent, oupar ledé|veloppement ^es
CHAPITRE 111. W
bulles d'air qui s'élèveat- à- t r a v é e lis eaux presque dormantes,
du lac, en, sorte, que « r sources son« perdues
pour l'usage de l'homme, car elles demeurent . t ta»-
sables , et se mêlent d'ailleurs trop rapidement avec leatt
du lae- pour offrir une grande différence avec cette dernière,,
soit sous le rapport de I* composition:, so.tsous
celui de la température. Aussi, pendant l'été, leao du
Béycher-gheul est réputée impotable par les habitants
riverains,qui prétendent qu'elle développe des fièvres violentes.
En conséquence, ils ne se servent' que de l'eau des
puits qu'ils creusent fout le long de la plage. Malheureusement,
la population clair-semée ne peut offrir cette ressource
aux voyageurs que très^-imparfaitement.; etdorsque,
par une chaleur de canicule-, nous cheminions A» Yénicher
à Béldiéis, nous manquâmes de succomber à la soif tout M
ayant le lac à- notre côté. Ce ne fut qu'à quatre heures de
marche! (de Yénicher) que nous trouvâmes sur la plage
un dé ces-puits; il était littéralement encombré dhommes;
de chameaux et de chevau*, qui étaient tousàs'en- députer
M abords -, on,eût-dit une de ces oasis d e M<rat»e
Pétrée que j'avais*tant de fois saluée comme une messagère
du ciel; et, cependant, autour de nous respirait la plus
luxuriante!végétation, et rien ne me rappelait les déserts.
brûlésdu! Bédouin.
De l'extrémité orientale du Kéréli-gheul sort le petit
torrent Beycher-sou , qui unit ce- lac au Soghlu-gheul,
le Trogilis de Strabon', qui , en l i g n e directe, est situé a
1Q lieues au sud-est du premier.
A l'époque où je me trouvais dans cette contrée (le
1, Ii. pi, 5,