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4 1 s8 GÉOGRAPHIE I'HÏSIOI:K.
dernière direction, où elle se termine par un plateau qui
forme le bord occidental de la chaîne, d'où l'on descend par
une pente rapide vers Eskimadène, plugénéralementconnu
. sous le nom de Bogazkoï. La vallée de Deliktach est bordée
des deux côtés par des crêtes pointues, sur l'une desquelles
se trouve le petit hameau de Deliktach,, où l'on.exploite
une mine de galène argentifère,.et dont la hauteur doit être
de plus de 2500 mètres. Le revers même du plateau,,,^
une lieue au sud-est,de Deliktach et à autant de distance .
de Bogazkoï, a une élévation de 2278 mètres.
Le flanc occidental de l'Ala-dagh est formé par un groupe
(le pics pittoresques, qui ne sont sillonnés que par de rares
vallées au gorges. Celle de Bogjjzkoï s'élargit, à peu de
distance au,sud-ouest du village, et la contrée prend le
caractère d'un plateau ondulé qui s'abaisse graduellement
jusqu'à Béréketlimadène, où il a cependant encore une
altitude de 1468 mètres,
1 La profonde gorge du Zamanta-sou qui, comme nousl'avons
déjà observé, longe le revers oriental de i'Ala-dagh,
sépare ce dernier du massif de VAnli-Taurus qui commence
un peu au-dessous de Farach,,. où il forme une
chaîne transversale sous le. nom de Kermès-dagh, décrivant
une légère courbe d'abord du sud-ouest au nord-est
et puis à l'est, et laissant à peu près vers son milieu, au
sud de la ville de Hatchin, un intervalle étroit pour le
passage du Sarran-tchaï. (Sihoun).
Le rempart transversal du Kermès-dagh n'interrompt que
1. Bien i[ue l'extrémité méridionale de la -longue cllaiuculc VÂnK-Tàùrùs soit
généralement «signée dans le pays par le nom de Kouzan-dagh > cependant co
n ' pmemént local, n'a pas une acception assez étendue pour désigner l'ensemble •
do cette chaîne ; nous conseryeronsdonc la dénomination ancienned•Atrlr-TMrm
comme ayant un sens beaucoup plus large.
¿HÀPl'ïItË Viîl. 419
ifioinèntaiiémènt la direction dominante des chaînes de
c'ètte partie du Taurus, direction qui, comme nous l'avons
otisètvé, ési. du sud-s'ud-ùùési an nord-nord-est; elle se
rep'ro'diiit dè nouveau à peu de distance .au nord du Kermeè
dagh, car près dè son extrémité orientale on voit s'y
rattacher là chaîne du Kouzan-dagh, qui court dans la
même1 direction que l'Ala-dàgli et ne parait en être que la
cotftinuàtittn, tandis que de l'autre côté de la gorge du
Safari'-tchaï, qui interrompt lé Kermès-dagh, s'allonge
tfhè seéondé chaîné quî'se dirige'parallèlement au Kouzandagh:
Chacune dé cèi' deux chaînes sé rattache à une longue
série de niofftagries' (mites échelonnées sur la même ligne,
ce qui forme un double rempart parallèle qui s'étend du
siid-sud-ôàést au nord-nord-est, sur une longueur de plus
de trente liéflê's, et constitue ce que les anciens désignaient
par lé nom d'Ariti-TdilrusGôàiine ce mas'sif', aussi compliqué
que considérable, est principàlèmëfit composé de
deux remparts parallèles, dont chacun à son tour consiste
én un grand nombre de montagnes, nous allons un monient
examiner séparément ces deux remparts.
L'é rempart occidental, qui, comme nous l'avons
observé, commence par la montagne allongée du Kouzandagh,
détache à pëu dé distance au nord de l'extrémité
septentrionale de I'Ala-dagh une branche qui longe là rive
droite du Zamantà-sou, tandis qiié la rive gauche est bordée
par les"embranchements'dû San-dagh, montagne allongée
qui, comme c'eét le cas avec presque toutes les montagnes
qui constituent les deux grands remparts parallèles de
l'Anti-Taurus, n'est séparée que par des cols étroits, aù sud,
du Kouzaù-dàgh, et au nord du Beï-dagh; le col qui sépare
ce dernier du KiziPdâgti a:1818' mitres : c'est ùnè" sur