5 1 8 GÉOGRAPHIE PHTSÏQDE.
Le Bechkardach est composé de hauteurs mamelonnées,'
qui se réunissent en cinq groupes assez'distincts, ce qui a
probablement valu à ce massif son nom. Cbs groupes se
perdent insensiblement en masses aplaties, surmontées par
des" espèces de plates-formes. Au nord, le grand plateau
de Bechkardach se termine par plusieurs saíHíes dont'l'une,'
au pied de laquelle'së trouvé le petit Village Isbournou'
s'appelle Bósdagh. La pente du revers méridional du Bechkardach
est assez douce ; elle forme dans la plaine d'Èskicher
plusieurs rangées dé collines, échelonnées d'estnord
est à l'ouest-sud-ouëst,; et qui atteignent la,rive gauche
du Poursak-tchaï; à l'est la montagne se termine d'une manière
un peu plus brusqne du côté du Sakaria. La route qui
conduit de' Sugut à Èskiéher, et qui traversé la partie sud-
Ouest du Bechkardach dagh,.y atteint son point culminant
à 766 mètres, t e revers septentrional de la chaîné se rattache
immédiatement à la région assez élevéé dé Sugut,'région
qui, depuis la chaîne jusqu'à" cette dernière1 ville, va
constamment eñ s'éxhaussant ; aussi, là plaine qui entoure
Sugut a 1031 mètres, ët'Se trouve entourée de tous côtés
par des hauteurs assez considérables qui plongent souvent
d'iine manière abrupte vers le Sakkatfa. C'est surtout entre
Sugut et Levké,' que le Sakaria est cerné le" long de sa
rive droite par une gigantesque muraille, qui forme le'
revers océidental du Karakaya-dagh, masse arrrondie mais
fort considérable, se rattachant à l'est immédiatement à 1a
chaîne de Kurmulu.
Lé vaste renflement de Bechkardach Se réunit par ses
ramifications occidentales au massif du Doumanitch-dagh,
taillé à peu près Sur le même modèle que le Bechkardach.'
Comme ce dernier, lé Doumanitch n'e§f qu'Do vaste ren-
GHAPITRE X. ÌSÌ9
flement, hérissé par-ci par-là de mamelons et de hauteurs
arrondies; il se rattache immédiatement au revers oriental
de la chaîne de l'Olympe, et forme une de ces grandes franges
qui s'avancent de ce revers pour servir de séparation
entre les vallées latérales dont ¡l est traversé de nord-onest
au sud-est, dans la direction des nombreux torrents qui
sortent des flancs de la chaîne et débouchent dans le Sakaria.
Le rempart de l'Olympe Mvsien, au revers oriental
duquel se rattachent les massifs sris mentionnés, a son
point de départ à trois lieuès environ au sud de la ville de
Brousse , où il s'élève sous le nom du Kétchiçh-dagh, dont
les cimes argentées fortaent un des traits saillants du magnifique
panorama de Constantinople.
Le revers nord et nOrd-nord-ouest du Eéichich-dagh ou
de VOlympe proprement dit, descend par (ine pente rapide,
Sillonnée fréquemment de hauteurs considérables, vers la
plaine dé Brousse et lé bord méridional du lac d'Apollonia,
qu'il envahit complètement jusqu'auprès dé l'embouchure
dé l'Adranas^tchaï. A l'obést, le massif central du
rempart l'Olympique est serré d'assez près par TAdranastchaï,
vers lequel il s'incline d'une manière pins ou moins
abrupte.
Enfin, au sud-sud-est, ce massif se continue en une lon-
•gue crêts qui se termine au sud de Koutaya, en se rattachant
par des collines insensibles au système du Mouraddagh,
et même à celui de l'Émir-dagh, ce qui donnerait à
la chaîne entière de l'Olympe une longueur supérieure àtoutes
les chaînes de la péninsule.
Les anciens paraissent n'avoir pas saisi la tendance particulière
qu'a le mont Olympe à siè prolongé? a« sud-sud-est