GÉOGRAPHIE PHYSIQUE,
tout temps d'une fraîche végétation, et respirant le caractère
suave d'une ravissante campagne alpestre. La hauteur du
village d'Eiirknt, qui est déjà sur te revers méridional de
cette partie de la chaîne, est de 600 mètres, et il est probable
que l'altitude des plateaux qui en constituent le sommet ne
dépasse guère 800 mètres; mais ces plateaux n'ont qu'une
largeur peu considérable, car déjà à oneliene trois quarts
au nord d'Eurkut la chaîne commence à s'incliner au nord,
et à trois et demie du village, on entre franchement dans le
domaine de la plaine qui, se rétrécissant et s'élargissant
tour à tour, se déploie jusqu'à la ville d'Ivrendi en conservant
une hauteur moyenne de 400 mètres.
Maintenant si, de l'extrémité nord-ouest de la chaîne de
Démirdji, nous passons à sa partie centrale représentée
par le Khodja-dagh, nous retrouverons à peu près les
mêmes conditions topographiques et les mêmes traits caractéristiques
que nous avons fait ressortir dans l'Onsoundjayaïla.
Le revers méridional du Khodja-dagh s'aplanit complètement
dans les parages de la ville de Bechkélembé, située
à quatre lieues au sud-sud-ouest de la montagne , à un
niveau peu supérieur à celui de la mer.
En revanche, le revers septentrional se renfle souvent en
hauteurs considérables qui,-dans plusieurs endroits, revêtent
le caractère de massifs élevés. Ainsi, à une lieue et
demie à l'ouest de la petite ville de Gueurdis (Julia Gardinm
des anciens), on voit dans les parages de Kayadjik,
qui est à quatre lieues environ au sud de la crête du Démirdji
dagh , un superbe massif trachytique dont un des
rochers porte le village.
Les deux planches 10 et 13 représentent, l'une Kayadjik,
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et l'autre la montagne, vue à une certaine distance à l'ouest
du village, lorsqu'on y arrive du côté d'Aktiissar.
Le revers septentrional a un développement de plus de
huit lieues dans la direction de la ville de Balikesri, car .I
atteint presque Tchaouch-koï, situé à trois lieues et dem.e
au sud-sud-est de cette ville; de Tchaouch-koï il s eleve
graduellement du sud au nord, et a une hauteur de 300
mètres à Baba-koï ; celle des plateaux traversés par la route
qui conduit de Balikesri à Bechkélembé, plateaux qui représentent
le sommet de cette partie du Khodja-dagh, ne
dépasse guère 400 mètres. •
Ainsi, dans quelque partie que l'on traverse le Khodjadagh
et l'Ousoundja-Yaïla, qui constituent presque les
trois quarte dé la chaîne totale de Démirdji, on n'a qu a
franchir des hauteurs dont l'altitude oscille entre 300, 500
et 800 mètres; ausa, le caractère dominant de cette chaîne
est celui d'une région disposée en plateaux ou renflements
peu brusques et peu élevés.
Quant à l'extrémité sud-est de la chaîne, représentée par
le Démirdji-dagh proprement dit, elle paraît participer au
même caractère; cependant, je n'ose l'affirmer d'une manière
positive, ne l'ayant point traversée moi-même.
Nous avons déjà observé qu'à ses deux extrémités, la
longue chaîne du Démirdji-dagh se fond d'une maniere
insensible d'un côté (,à l'ouest) avec le Toumadji-dagh, et
de l'autre avec le Moiulouk-dagh, ce qui donne à toutes
ces chaînes prises ensemble, la forme d'un vaste croissant,
dont l'ouverture est tournée au nord, et dont la circonférence
a plus de cinquante lieues.
Comme par son extrémité nord-ouest le grand rempart
de Démirdji se rapproche des chaînes qui bordent de ce