GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
l'Asie Mineure; le Baschi-Bouroun et enfin le Bostépé-Bouroun,
qui constitue l'extrémité orientale de l'isthme de
Sinope,
Depuis le cap d'Irateh, la côte tourne au sud-est, et continue
dans çette direction jusqu'aux parages du cap Vaoar
Bouroun. Sur l'espace compris entre ces deux point?, le
littoral décrit cinq ondulations plus ou moins prononcées,
qui forment autant de golfes, dont deux assez considérables.
Le premier de ces golfes est limité aii nord par l'isthme de
Sinope, et à l'est par le Delta du Kizil-Irmak, qui forme une
saillie à contours arropdis; le second golfe est bordé à
l'ouest par le Delta susmentionné-, et à l'est par celui du
Yéchil-Irmak 4ont la saillie la plus prononcée s'apelje
Tchalty-Bouroun.
Les deux gçlfes, qui décrivent deux axes irrégujiers, peu
sinueux e,t largement ouverts du côté du nord, ne présentent
que des contours plus ou moins doucement ondulés,
et par conséquent n'ont point de baies sinueuses et abritées
qui puissent se prêter aux exigences des stations de bâtiments.
Les contours du golfe situé entre lep deux Deltas
du Kizil-Irmak et du Yéebil-Irmak offrent sur quelques
points des découpures plus tranchées, comme, par exemple,
à l'endroit où se trouve la ville de Samsoun ; mais ce ne §011,1
encore toujours que des baies parfaitement ouvertes aux
vents nord et nord-est, et qui ne forment que des rades
tout au plus passables pendant la saison d,e l'été. Les trois
autres golfes que présente la partie du littoral à l'est de
Sinope, sont encore moins sinueux que les deux que nous
venons de mentionner; mais, eu revanche, ils pnt des contours
moins linéaires^ et offrent des saillies beaucoup plus
accentuées. Le premier go,Ife après „cçIjUi jjue l'on pourrait
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nommer, grand golfe de SamsouP (en y comprenant baie
que l'on désigne exclusivement par ce nom), M çP">pns
entre la saillie orientale du Délia du YéchiHnnak, laque le
portait chez les anciens le nom de Herachum-Promonte-
& et la saillie sur laquelle se trouve le château connu
sous le nom d'Oïné-Kalé-, le second petit golfe, un peu
plus sinueux que celui dont il s'agit, est limité à l'ouest par
1 promontoire d'Oïné-Kalé, et à l'est par le cap pomtu de
Yasoun-Bouroun, le fameux promontoire de Jasm qui,
après avoir décrit une courbe au sud, se relève et forme
plus à l'est une autre pointe nommée le Yana-Bouroun;
enfin ce dernier cap borde à l'ouest le pittoresque golfe dans
le fond duquel se trouve le village Ordu, et où jadxs flonssait
la célèbre Qolyma des anciens; c'est le derner golfe
du littoral septentrional représenté sur notre carte.
Sous le rapport du caractère de ses contours littoraux,
la mer de Marmara offre une transition naturelle entre le
Pont-Euxin et la mer Égée, car sans offrir l'extrême varaéte
des lignes côtièms qui .caractérisent le littoral occidental de
la péninsule, elle est loin d'avoir la monotonie que donne
au littoral septentrional la prédominance des formes
linéaires ou arrondies. C'est particulièrement la partie
orientale de "ee bassin qui se distingue par la richesse de
ses contours. C'est là que se trouvent les deux magnihques
golfes d'Ismid et de Moudania, golfes parfaitement navigables,
et dont le premier surtout offre de nombreux et
excellents ancrages. Aux deux tiers de son entrée, le golfe
se trouve rétréci par une langue de terre dont la pointe
porte le nom de Dil-Bournou; son entrée même est
bordée au nord par le cap Kara-Bonrno,u. La côte qui ,
depuis ce cap, court dans une direction nord-ouest jusqu a