4 0 0 . GÉOGRAPHI E PHYSIQUE.
SI la chaîne de Baoulo se termine au nord-est par une
misse aussi imposante que le Dispoïras-dagh, elle en renferme"
également de fort considérables dans sa partie méridionale
qui, comme le Karabrakyn-dagh et le Karakessédagh,
s'en détachent sous forme de branches latérales, en
formant avec la chaîne de Baoulo des angles aigus. Cette
chaîne se termine au sud-ouest par le rempart de Karadagh,
qui se rapproche considérablement des extrémités
méridionales de la chaîne du Katran-dagh et n'est séparé
de ces dernières, et nommément du Kepé-dagh, que par
une gorge étroite, à travers laquelle se précipite l'Ak-sou.
L'extrémité méridionale de la chaîne de Baoulo, représentée
par le Kara-dagh, est à peu près à neuf lieues de
distance de la côte du golfe d'Adalia. Au-dessous du Karadagh,
la contrée-s'aplanit de plus en plus, et n'offre des
renflements que le long de la rive droite de l'Ak-sou, renflements
qui n'atteignent point le littoral, et qui d'ailleuTs
appartiennent plutôt aux ramifications i méridionales du
rempart de Katran-dagh.
La chaîne de Baoulo offre presque partout une largeur
considérable et est plus ou moins escarpée. Je l'ai traversée
pour me rendre de la vallée de Pamboukovassi à Baoulo,
situé dans la vallée que cette chaîne sépare à l'est de celle
de Pamboukovassi. Entre les villagés Melekler et Baoulo,
j'ai trouvé la largeur du rempart d'environ cinq lieues; Î1
est composé, sur cet espace, de masses abruptes séparées
par des gorges et des abîmes profonds qui, quelquefois,
prennent la forme d'entonnoirs; on en voit un entre autres
à trois lieues et demie au nord-est de Melekler, il est traversé
par le lit desséché du Vartak-tchaï et se présente
comme un gigantesque cratère; son élévation est de 625
CHAPITRE VIII. SOI
mètres. A Baoulo , qui est déjà sur le revers oriental de la
chaîne, celle-ci a une altitude de 1048 mètres. Depuis ce
village, toute la partie septentrionale de la chaîne jusqu'au
Dispoïras-dagh offre à peu près la même physionomie que
sur sa coupe transversale entre Melekler et Baoulo. Ce sont
toujours des rochers escarpés, séparés par des gorges profondes
et se dilatant quelquefois en plateaux saccadés,
mais partout aussi la plus riche végétation arborescente
revêt ces surfaces variées et pittoresques. A trois lieues au
nord de Baoulo et à une lieue au sud du village d'Uslja,
le sentier qui conduit vers ce dernier a 1366 mètres. Le misérable
hameau alpestre de Kabarja, situé dans une vallée
assez profonde, a 1261 mètres.
La chaîne de Baoulo n'est séparée à l'est que -par une
vallée étroite de la chaîne de Bozbouronn, qui court
presque sans interruption du nord au sud, et se confond
avec la première à . peu près dans les parages d'Ustja, où
elle détache une branche latérale qui, sous le nom de Totabéli,
forme un rempart élevé dirigé du sud-ouest au nord-est;
La chaîne de Bozbouroun peut avoir quatorze lieues de
longueur; elle se rapproche à cinq lieues environ de la
côte par son extrémité méridionale (l'Ovadjik-dagh) et est
composée de plusieurs montagnes élevées, parmi lesquelles
les principales sont l'Ovadjik-dagh, qui a plus de 2000
mètres d'élévation, le Bozbouroun-dagh, qui en a près de
3000, et se dirige exactement du nord au sud sur une
même ligne avec l'Ovadjik-dagh et le Beiden-dagh, formant
tous les trois un seul rempart qui a plus de neuf
lieues de longueur; le Zarbar-dagh, qui s'éloigne un peu
à l'est de la méridienne du Bozbouroun, mais conserve
éaalement la direction du nord au sud ; et enfin le Tota-béli