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méridional du Yaïla-dagh, avec lesquels il Se confond
insensiblement. Ce revers du Boli-dagh commence à se
manifester à deux lieues et demie environ au sud-est
d'Uskub, on la plaine se renfle a une hauteur de 330 mètres,
et elle en a 437 à Kaïmasly, petit village situé à quatre
lieues et demie d'Uskub; depuis cet endroit la pente dévient
de plus en plus sensible. Le point le plus élevé auquel parvient
la route qui conduit d'Uskub à Boli.. en traversant la
montagne, est de 1236 mètres, et il est probable que les
régions les plus hautes de cette partie de la chaîne ne
dépassent pas de beaucoup 1500 mètres". Tout ce,revers
nord-ouest, qui peut avoir Irais lieues.de largeur de nord- '
ouest au sud-est, n'a qu'une pente peu rapide, mais son
élévation est aussi progressive que constante, et n'est que
rarement interrompue-par- ces plateaux et terrasses qui
caractérisent si souvent les montagnes de la péninsule. Le
revers a environ la même longueur de nord-nord-ouest au
sud-est que le revers opposé, mais il est beaucoup plus
doux et descend si insensiblement vers la plaine de Boli,
que l'on chemine presque toujours sur des surfaces unies, et
que souvent, sans l'aide du baromètre,' on ne se douterait
que difficilement des changements dans les conditions hip-
Somatveques de la contrée. La plaine où se trouve la ville de
Boli a une altitude de 890 mètres. Au sud-ouest de Boli, les
revers méridionaux du Boli-dagh et de l'Abbas-dagh se
trouvent hérissés de hauteurs, se détachant souvent de la
montagne et avançant dans l'intérieur de la vallée qui sépare
cette partie de la chaîne du Kurmalu de celle de l'Ala-dagh.
Au village Guneï, situé sur le revers méridional de l'Abbasdagh,
à cinq lieues au sud-ouest de Boli, l'élévation de ce
revers est de 1473 mètres. Il est probable que les points
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culminants de l'Abbas.-dagh atteignent ¡ÉKblÉg (le 200Q
mètres. Dans les parages de Guneï, le revers sud-est
de cette chaîne présente plusieurs plates-form.es disposées
en terrasses ; c'est sur une de ççs terrasses que. l'on voit
juché le chalet de Guneï, grossièrement..construit de morceaux
de bois gt de troncs d'arbrés, et habité par des
montagnards que l'apparition de l'Européen frappe d'un
éton.nement aussi difficile à dépeindre qu'aisé à cancer
•voir. A peu de distance au sud-ouest de Guneï, le revers
méridional de l'Abbas-dagh descend vers le plateau où se
trouve situé le petit bourg de Mudvirlu à.une hauteur de
1043 mètres, et où les ramifications dft cette partie de la
chaîne, se présentent d'une manière fort imposante en formant
des groupes de rochers élevés et à contours pittoresques.
La chaîne de Kurmalu, dôn.t nous avfljut examiné jusqu'ici
les deux rçvers opposés, appartenant, s0ît à sa partie
centrale (Abbas-dagh), soit à sou extrémité nord-est (Bolidagh),
n'est séparée au sud-est des c,ontre-fpr.ts septentrionaux
de la grande chaîne de l'Ala-dagh, que par des vallées
qui, dans certains endroits, se rétrécissent suffisamment
pour permettre aux ramifications respectives de ces deux
chaînes de se confondre presque en une seule masse. Ainsi,
dans les parages du Mudurlu, les contreforts des deux
remparts se touchent dé près par des hauteurs intermédiaires
qui flanquent le revers septentrional de l'extrémité
ouest de 1" chaîne de l'Ala-dagh; la prolongation occidentale
de cette dernière ne se trouve qu'à deux lieues au sud de
Mudurlu, et encore pet espace est-il hérissé de renflements
plus ou moins considérables. Aussi à une demi-lieue au sud
de Mudurlu la contrée a déjà une altitude de 1503 mètres ;