W GÉOGRAPHIE PHYSIQUE,
au snd du village deTchaban en deux, branches qui donnent
naissance à deu^ petites vallées; celle qu'arrose la branche
sud-ouest se rétrécit de plus en plus, et se trouve bordée au
sud par la masse centrale de l'Ilkas-dagh. Les sources de
celle branche du Karadéré-sou se trouvent à une élévation
de 1819 mètres, où plusieurs ruisseaux, descendant de plus
haut, se réunissent pour former un petit torrent. C'est, à
trois.lieues au sud de Tchaban que le sentier qui conduit
de Kastamouni à Tosciya à travers la chaîne centrale de.
l'Ilkas-dagh, atteint son point culminant qui est de 1932
mètres. C'est aussi à peu près le point le plus élevé de la
chaîne dont les sommités n'ont guère au delà de 500 pieds
de plus, ce qui leur donnerait environ 2000 mètres. A
l'endroit où le sentier atteint l'altitude susmentionnée, se
trouve une petite cabane qui sert de lieu de halte aux
voyageurs et d'habitation à une dizaine d'hommes de
la troupe irrégulière, chargés des fonctions de gardiens
de ce passage. Cette solitaire demeure peut servir de
point initial au revers méridional de l'Ilkas-dagh. Pendant
trois quarts d'heure de marche, la pente de ce revers est
assez abrupte; après quoi, on entre dans une vallée,
d'abord fort étroite, mais qui s'élargit à mesure qu'elle débouche
dans cellé de Dévérek-tchaï; elle est arrosée par
un ruisseau nommé Ghiaour-tchaï qui esl presqu'à sec
en été, mais dont lq lit acquiert un grand développement
à son point de jonction avec celui de Dévérék-tchaï.
A une lieue et trois quarts de la cabane susmentionnée, la
hauteur de la vallée de Ghiaour est'de 1303 mètres. Du côté
de la vallée du Dévérék-tehaï, le revers méridional de
l'Ilkas-dagh se termine par de longues lanières et franges
ramifiées, qui forment autant de promontoires et de saillies
CHAPITRE X. 53ftà
contours très-variés. Lorsqu'on descend le revers méridional
vers Tosciya la vallée de Dévérék-tchaï ne se présente
que comme un mince cordon serpentant au milieu d'une
foule de hauteurs, qui s'allongentd'un côté de l'Ilkas-dagh et
de l'autre du Kouch-dagh, autrement appelé Iskélib-Aagh. Il
y a une, lieue et demie environ de distance depuis la cabane
qui couronne la sommité de l'Ilkas-dagh jusqu'au village
Tosciya, situé au pied du revers méridional de-cette partie
de la chaîne ; la hauteur de Tosciya est de 1017 mètres.
L'Ilkas-dagh n'est séparé, au sud, que par la vallée de
Dévérek, du rempart du Epuch-dagh, qui a une longueur
beaucoup plus considérable, que le premier, car par son
extrémité occidentale il touche à l'Ichek-dagh qui, comme
nous l'avons déjà dit, n'est que la prolongation de la chaîne
de l'AIa-dagh, tandis que son extrémité opposée n'est
séparée que par une étroite vallée, des massifs qui se rattachent
immédiatement à la chaîne du Taouchan-dagh.
Le revers septentrional du Kouch-dagh est moins étendu
que celui de l'Ilkas-dagh qui lui fait face, mais son revers
méridional a un très-grand développement et forme tout un
système de hauteurs, de plateaux et de vallées qui se terminent
dans le bassin du Kizil-lrmak. L'une des vallées les
plus considérables qui sillonnent le revers méridional du
Kouch-dagh est celle où se trouve la ville de Tchénguéri
( Gangra ou Germanicopolis des anciens) ; sa surface mollement
accidentée a dans les parages inférieurs de la ville
966 mètres; elle est bordée des deux côtés par des hauteurs
mamelonnées qui se développent de plus en plus à
mesure qu'elles s'approchent de la crête du Kouch-dagh ;
celle-ci offre, non loin des sources du Tchénguéri-sou (un
peu au nord du village Yapraklu), une dépression assez