3 9 8 GÉ O G R A P H I E PHYSIQUE.
être de toute l'Europe , sans compter la Russie. Parmi les
lacs de la péninsule dont-plusieurs possèdent une superficie
trois à quatre fois plus grande que celle du loch Nees
bien peu en atteignent la longueur. Celle du Loch-Tay et
surtout du pittoresque Loch-Lomond,est également supérieure
» a la longueur de la plupart des bassins lacustres de
1 Asi e Mineure or, presque tous les autres lacs de l'Écpsse
et du Cumberland offrent une semblable disproportion entre
le développement de leurs deux axes, ils se présentent
comme des fissures ou des fentes étroites comparativement
aux bassins plus ou moins arrondis de l'Asie Mineure - en
sorte que l'on pourrait considérer t;es derniers c omme t
lacs proprement dits, tandis que ceux de l'Angleterre seraient
de véritables lacs-rivières.
Quand on voit tous ces lacs helvétiques et britanniques
ecumer sous la roue d'une foule de bateaux à vapeur on
ne peut refuser une brillante perspective aux bassins bien
plus considérables et plus nombreux de l'Asie Mineure
perspective qui se réalisera sans doute, aussitôt que les
rivages de ces derniers se trouveront animés par des cités
et des bourgs, qui, en Europe, aiment à se grouper autour
des lacs. Ceux de la péninsule ont tout reçu de la main de
la nature, et ils n'attendent plus que celle de l'homme, qui
a trop longtemps tardé à accepter le glorieux héritage que
f . l e lac Je Tay se déploie comme un, fleuve marnarne au milim •
du lord Breadattan, dou. le splendide c M W t o ^ o X S i t a 7 2
homme encore tam plus remarquable par ses qualités pZ,nneùes ™ S ¿T
« ¡ > « 2 2 ™ des manoirs seigneuriaux les
tique Angleterre, seul pays an monde où les plus grandes exista™ „„i x
liberté. Il n'y H point en Europe de lac delà dimension du L o c h - T a y C «
tienne a un particulier. • qui appai-
2. La longueur du lac Lomond est de giim,35i 3/4.
CHAPITHE VII. 39 3
les siècles passés lui ont légué dans cette classique région.
L'Asie Mineure a eu le sort de ces demeures solennelles du
§ § § dont la mort y laisse un vide que personne n'ose
remplir; on les salue avec respect comme monuments, mais
on n'a pas le courage de les convertir en habitations! - 1 1
faut espérer (et tout rend cet espoir légitime) que l'héritier
ne craindra plus l'ombre de son grand prédécesseur, et
qu'il conjurera ses mânes en le remplaçant dignement. »