5 0 6 GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
une largeur qui varie de deux, cinq et dis lieues. Les
chaînes principales qui la composent sont celles de Begrek
Tchelibi, Karabogaz, Kara-gbeuz, Yarymkalé, Bozlouk,
Matrac, Baranlu, Kurtbéli, Obruk, Aga-Beïré, Kupéklu,
Kervanséraï, Karadja et Hirkan-dagh. Tous ces massifs
sont séparés les uns des autres par des plateaux ou des
vallées plus ou moins élevées ; quelquefois les massifs euxmêmes
se décomposent en hauteurs arrondies disséminées
sur des surfaces assez considérables, et donnant alors à la
contrée le caractère d'une région plutôt accidentée que
montagneuse et souvent assez pittoresque. C'est ce que l'on
peut observer, par exemple, en faisant une coupe transversale
à travers la partie la plus large de la Jbande, et
nommément depuis Yamankoï jusqu'au village Isakodjéli.
Or, bien que depuis le premier, dont la hauteur est de
724 mètres, la contrée aille toujpurs en s'élevant, puisquè
l'altitude d'rsakodjéli est de 1276 mètres; cependant, sur
toute la distance qui sépare ces deux villages et qui ést
de cinq lieues environ, on n'a presque pas de montées ou
de descentes bien prononcées. De même, le Beyrak-dagh
qui s'avance vers la rive droite du Kizil-Jrmak et y forme
de beaux rochers, est séparé du Tchélibi-dagh par une
plaine accidentée qui va toujours en s'aplanissant de nordouest
au sud-est.
A mesure qu'on s'avance de sud-est au nord-ouest vers
la partie septentrionale du groupe de Yidébel, on voit les
massifs qui en constituent la lisière orientale du c^té du
plateau de Bosok, y descendre par une pente de plus en
plus douce et se confondre insensiblement avec ce dernier.
Ainsi, la chaîne du Kervanseraï-dagh, qui borde au nord
la plaine de Kircher vers laquelle cette montagne s'incline
ÇHAPITBK X. 607
par une pente fort douce, se détache encore d'une manière
assez tranchée du plateau de Bozok en formant un revers
plus ou moins abrupt; au contraire, les massifs situés au
nord du Karavanséraï-dagh se rattachent au plateau susmentionné
par des transitions progressives. C'est ce qui est,
entre autres, le cas avec le Bozlouk-dagh et le Yarymkalédagh.
Or, le revers oriental du premier a une pente tellement
douce que de ce côté la fusion de la montagne avec le
plateau s'opère d'une manière presque insensible, en sorte
que le pied oriental du Bouzlouk-dagh a une hauteur de
1276 mètres, qui est non-seulemept la hauteur moyenne
de cette, partie du plateau , mais est même inférieure à celle
des accidents et renflements qu'il présente sur plusieurs
points limitrophes, puisqu'à Utchayak, qui esta moins
d'une lieue de distance de l'endroit où le Bozlouk-dagh
se confond avec le plateau, celui-ci a une altitude de
1325 mètres.
Dans les parages de la ville de Kircher, le groupe montagneux
de Yidébel se rapproche considérablement du
Kizil-Irniak, qui le sépare d'un vaste plateau granitique
dont la direction est presque parallèle à celle de la bande
qui constitue le groupe de Yidébel ; nous désignerons ce
plateau par le nom du village et de la chaîne de Bezirguianly
qui s'y trouvent. La longueur du plateau est
beaucoup moins considérable que celle de la bande, qui
forme le groupe de Yidébel ; il commence à cinq liêues
environ au sud-ouest de la ville de Kircher, et se termine
également à peu près à cinq lieues au nord de Nevcher ; il
a conséquemment, de nord-ouest au sud-est, une extension
de treize lieues environ, sur une largeur qui varie de quatre
à deux lieues. Il se réunit du côté du sud par un étrangle