m GGOGKAPHIE PHYSIQUE.
chaîne du Yuldouz-dagh. se reproduit à plusieurs reprises
tout le long du revers méridional de cette chaîne, à laquelle
se rattache une rangée entière de remparts plus on moins
considérables, séparés par des vallées étroites et élevées,
et se dirigeant en moyenne de nord-nord-ouest" au sudsud
est, pour s'identifier insensiblement avec la surface
du vaste platean lacustre du Kizil-lrmak.
A mesure que la chaîne du Yuldouz-dagh se rapproche,
de celle du Keuch-dagh, son revers septentrional se confond
avec celui de cette dernière, cependant il en est séparé
par la chaîne transversale du Kourt-béli dagh qui s'avance
jusqu'à Niksar, et se trouve en quelque sorte prolongée au
nord par le Kal-Boyuz-dagh qui s'étend parallèlement au
premier et atteint presque l'embouchure du Yechil-Irmak.
Si, par l'intermédiaire de ces chaînes, le Yuldouz-dagh se
rattache au littoral septentrional, -de l'autre côté, par les
ramifications de son revers méridional, il se confond avec
les rameaux de l'Anti-Taurus, ce qui occasionne une fusion
complète dans cette partie de l'Asie Mineure, entre le
Taurus proprement dit et les massifs qui occupent la partie
septentrionale de la péninsule.
Les remparts méridiens qui se rattachent à l'extrémité
occidentale de la chaîne de Tumlu se confondent à leur tour
avec des massifs considérables qui sillonnent d'un côté la
région comprise entre Tokat et Amasia et le cours supérieur
du Tchekerek-sou, et de l'autre entre le rempart qui
borde à l'ouest la valiée de Khan-sou et la chaîne de l'Akdagh,
chaîne importante qui n'a encore été décrite par
aucun savant., et n'a figuré jusqu'à aujourd'hui sur les
cartes de l'Asie Mineure, que comme une de ces arabesques
fantastiques, que le pinceau créateur du cartographe séden-
CHAPITRE X. . f>l
taire trace arbitrairement poar remplir une lacune blanche
qui nuit à la symétrie de son dessin.
La chaîne de l'Ak-dagh (mont blanc) est composée d'une
rangée de plusieurs remparts presque parallèles, séparés
par des vallées étroites ou des petits plateaux verdoyants.
L'ensemble de ces remparts forme un groupe dirigé de sudouest
au nord-est, ayant une largeur de six lieues environ
sur une longueur moyenne de près de deux lieues. Les
contours qui les caractérisent sont ordinairement assez
doux et ondoyants, et ce n'èst que vers la partie nord-est
de la montagne que l'on voit quelques pies, dont l'un,
nommé Nalban-dagh (montagne du Maréchal ferrant), est considéré
comme le point ïe plus élevé de la chaîne ; bien que
la neige y stationne généralement jusqu'au commencement
de l'été, cependant à l'époque des grandes chaleurs elle
disparaît complètement. Aussi, lorsque à la fin du mois de
juillet j'étais allé visiter les mines de galène argentifère, qui
se trouvent à une demi lieue de marche au nord est d'Akmadëne
koï, le Nalban-dagh n'avait plus le moindre lambeau
de neige. Il est probable que sa hauteur est de 2000
à 2200 mètres. Celle du village Akmadène-koï, qui se trouve
au pied septentrional delà chaîne, est de 1366 mètres. Au
nord de cette chaîne on voit depuis Karamégara (situé à
douze lieues) un groupe de hauteurs et de renflements
étagés de nord au sud, de manière à se rattacher insensiblement
à la chaîne même, dont ils forment les contre-forts.
C'est surtout dans les parages d'Ouglououzoun que cette
disposition devient très-sensible, et l'on peut considérer le
plateau qui s'élève près de ce village comme la lisière la
plus septentrionale du revers de la chaîne; dé ce plateau
la contrée s'exhausse si insensiblement vers la chaîne,