1 6 3 GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
largit dans sa partié méridionale en nne petite vallée appelée
vallée de Tchukurkeuvi, d'après le nom du village
qi" s y trouve. A un quart d'heure de marche au sud de
ce v.llage la hauteur de la vallée est de 1048 mètres - h
Zeitoun-dagh (autrement appelé Zéïtoun-Yaïlassi), qui' la
horde à l'est, doit être fort élevé, car lorsque le 16 mai
je descendais cette vallée, on voyait des lambeaux de
neige sur les flancs occidentaux de la montagne. Le
Honasdagh, le Zéïtoun-dagh et le Baba-dagh avancent çà
et la leurs embranchements jusque dans l'intérieur de
la vallee, et y forment des hauteurs que traverse la roule
et dont l'une nommée Kazyrbellj, qui „' e s t qu '
u n e sailIie
du revers méridional du Honas-dagh(à cinq lieues et demie
au sud de Denezly et à une lieue et demie au sud de Tchukurkai)
a 1275 mètres. La pente méridionale du Kazyrbelli
est assez rapide et conduit dans la vallée de Karayukbazar.
A l'ouest de l'extrémité occidentale du Baba-dash
(fe Cadmus des anciens), les divers massifs montagneux
qm renflent le sol de la Carie se. confondent d'une manière
si insensible , qu'on ne peut plus y distinguer des
chaînes.de montagnes proprement dites, à l'exception de
trois remparts littoraux qui n'ont point dé noms collectifs
aujourd'hui, et que nons désignerons à cause de Cela par
les dénominationscollectives, qui caractérisent mieux l'étendue
de ces chaînes, savoir : celle deLida, qui borde le littoral
septentrional du golfe de Kos ; celle de Grinium qui
longe a une certaine distance le golfe de Mendelia et dont
une partie porte aujourd'hui le nom de Kazykly, et enfin
la chaîne de Latmus, qui se dirige parallèlement an nordest
de celte dernière '. Je ne m'arrêterai point à la chaîne
1. C'est le mons Latmus de Pline, L v, 31.
CHAPITRE IX. :
de Lida, ne l'ayant point explorée, et je me bornerai à présenter
quelques observations sur celles de Grinium et de
Latmus dont j'ai visité plusieurs points.
La chaîne de Latmus se termine, au sud-est par un plateau
mamelonné, sur lequel se trouvent les, magnifiques
ruines de la célèbreStralonkea, qui permettent à peine de
découvrir le petit village l'Eskibissar dont la hauteur est de
1138 mètres. Au nord-ouest d'Eskihissar la chaîne s'élargit,
sans cependant acquérir une hauteur considérable au-dessus
de la vallée qui la sépare de la chaîne opposée du Kazyklydagh
(Grinium), et qui se trouve hérissée soit, par Les saillies
latérales de cette chaîne, soit par des renflements isolés
qui s'élèvent au milieu de sa surface et la subdivisent souvent
en embranchements secondaires. A cinq lieues- au
nord-ouest de la ville de Melassa , la vallée est envahi« par
une saillie considérable de la chaîne du Kazykly, saillie
dontle revers septentrional s'abaisse vers le lac d'Akiz-tchaï.
Les deux chaînes parallèles de Latmus et de Kazykly,
bien qu'appartenant au même horizon géologique, diffèrent
notablement par leur aspect extérieur : la première offre
des formes variées et déchiquetées, et s'élève à une hauteur
assez considérable, bien qu'au mois de décembre je n'y
aie point observé de traces de neige ; la seconde, beaucoup
moins haute, ne présente que des contours peu hardis
et est complètement revêtue de forêts qui, sur la chaîne de
Latmus, n'atteignent point les régions supérieures. Cette
dernière chaîne se termine au nord-ouest par un massif
élevé nomméBech-Parmak, qui se dresse à peu de distance
de la rive nord-est du lac d'Akiz-tchaï,, et dont le sommet
parfaitement nu domine les hauteurs limitrophes ; il s'avance
presque jusqu'à la rive gauche du Méandre.