GÉOGRAPHIE PHYSIQUE,
se voient chez eux fréquemment, «S confondaient VAncandus.
avec la rivière voisine deLymim, l'Aldaguir-tchaï
d aujourd'hui, car Pline, en parlant de la ville de Cymira
dont les ruines prouvent qu'elle élail située entre cesdeux
rivières non loin de la mér, dit que près de cette ville est
une rivière: dans laquelle débouche l'Arycadnus : Jucbta
mam Lymira cum amne, in quem Aryeandus influil
L'Aldaguir-tchaï, que nous venons de mentionner"
débouche par deux embouchures à une lieue à l'est f §
l'Orta-tchaï. Gomme presque toutes Jes-rivièros de la Lycie,
ses sources se trouvent à une hauteur très-considérable et
nommément presque sur le sommet de la longue chaîné
escarpée, .célèbre chez les anciens souS le nom de chaîne "
d.e Sardemisus, et dont les pointe culminants ont envirçn
3000 mètres. Après avoir, coulé, du nord-nord-ést au Sudsud
est, à travers une gorge profonde, bordée (l'un côté
par le Bey-dagh, et de l'autre par !<r lierokot-dagh, à tourne
au sud-sud-ouest et débouche sur la plage susmentionné
du golfe, a trois lieues environ à l'ouest du cap Sacré. Sa
longueur totale est de seize lieues environ.
La côte orientale de la Lycie, depuis'le cap Sacré jus-'
qu'aux parages limitrophes de la ville d'Adalia, «si sillonnée
par beaucoup de petits toirents.qui presque tous
ont le caractère des cours.d'eau ly<3iens
; c'est-à-dire qu'ils
descendent rapidement de hauteurs très-élevées et affectent
le véritable type des torrents alpestres; Cependant jusques
auprès d Adalia, où commencera longue série des'rlvières
pamphyliennes , il n'y en a point qui par leur étendue méritent
diétrejmentionnées.
•1. Celtartas, Jfoli««. otMs mtiq., t. II,p.,il9.
(ÎBAPITRE VI. • !g P
A deux lieues environ à l'ouest d'Adalia débouche le
Tchandyr-tçhai, qui vient du revers septentrional de ,1a
chaîne imposante de Solyma; il coule d'abord du sud-ouest
au nord-est et puis se recourbe au sud-est pour déboucher
sur la plage. basse du golfe d'Adalia. Sa longueur ne
dépasse guère quatre lieues. Tout à côté à l'est d'Adalia,
on voit les bouches nombreuses du Duden-sou. Ce sont
autant de petits ruisseaux extrêmement rapides, dont les
débordements à l 'époque des pluies et surtout de la fonte
des neiges dans les montagnes limitrophes, rendent les
passages très-difficiles ,:l®rsqu'en venant vers Adalia du
côté de l'est on a à les franchir* Cependant dans l'arrièresaison,
qui est si belle dans ces eontrées méridionales; cet
inconvénient ne se manifeste pas encore, et je ne l'ai pas
éprouvé quand au mois de novembre je côtoyais l a Cilicie
et la Pamphylie, depuis l'embouchure de rErménék-sou
jusqu'à Adalia. Tous les ruisseaux susmentionnés se réunissent
à deux lieues environ au-dessus de leur embouchure
pour former le Duden-tchaï, dont je n'ai jamais pu
apprendre les sources véritables, ne les ayant pas explorées
moi-même, et n'étant parvenu à recueillir à cet égard que
des renseignements fort peu concordants. Selon les uns, le
Duden-tchaï sont de la prolongation nord-est de la chaîne
de Solyma, à douze lieues environ au nord d'Adalia; et, en
effet, à'huit lieues environ au nord de eette ville, on voit
sortir de dessous les rochers plusieurs ruisseaux qui coulent
avec une grande rapidité du nord-ouest au sud-Ouest; il
serait donc possible que ce fût là, sinon la source principale,
du moins l'une dé çeMes qui donnent naissance au Dudensou,
quoiqu'il soit probable que d'autres enço,re, situéesplus
au nord, constituent l'origine véritable de Cette rivière, à
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