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ainsi qu'au petit torrent qui l'arrose, le nom de Hamamlu
(thermal)-, la seconde est au village Kaousa, et paraît déjà
avoir été connue des anciens sous le nom de Thefmoe Phazemonitarum.
M. Ainsworth' y a trouvé des ruines trèsnombreuses
d'anciens édifices thermaux ^ mais il nous
apprend que la température de ces sources a considérablement
baissé depuis le temps des Romains.
Après avoir rapporté tcmt ce que mes propres observations
ainsi que celles d'autres explorateurs nous ont fait
connaître sur les sources thermales de l'Asie Mineure,
j'aurais pu terminer cet examen par quelques mots sur les
sources à température très-basse1; mais comme j'ai déjà été
dans le cas d'en mentionner plusieurs en traitant des cours
d'eau et des bassins lacustres, je m'abstiendrai d'en parler
ici, pour ne pas sortir trop souvent des conditions de
généralités imposées à mon travail' Je me permettrai seulement
d'ajouter aux sources froidès déjà mentionnées,
celle d'Akbounar (source blancheff remarquable par son
site extrêmement pittoresque. Cette source, qui; est trèslimpide
et d'une température fort basse, se trouve dans la
partie orientale de la Troade, non loin du Kazdagh-sou
(jEsopus des anciens), à une demi-lieue environ au sud-est
de Bazar-koï. A cause de la fraîcheur agréable qu'on respire
en ces lieux, l'Akbounar sert ordinairement de rendezvous
à tous ceux qui se-rendent de Koyun-EIi ou de Karabeï
à Balikesri. C'est particulièrement dans les chaudes
jôurnéès de l'été, que l'on voit de nombreux pèlerins .
fumer gravement leurs pipes à l'ombre des beaux platanes
qui encadrent cette nappe d'eau cristalline, où se réflé-
1. Travels in Asia Minor, vol. II , p. 32.