mHs i lIIiPfiiliififlli IlSiiiltll iitllr Ifl
H
il
GÉOGRAPHIE PHYSIQUE. r N " 2. , N° 3 . . N° 4 . N° 5.
[ CARBONATES. . 1 4 ,291 . 4 , 4 5 4 1 , 8 8 0
1 , 8 8 0
» >
5 , 1 7 8
4 , 0 7 3
3 , 3 5 2
0,721
4 , 8 0 7
Bicarbonate de ctaux
Bicarbonate de soude... ;
SUIIPATBS
1 2 , 8 9 0
00,521
0 1 , 4 4 9
2,621
2 , 3 1 4
Sulfate de soude...
Sulfate d'alumine..
Sulfate de chaux.
Sulfate de magnésie
00,020
0 0 , 2 0 6
00,001
0 1 , 0 2 2
1 , 8 3 3
0,481
É@| Hydrochlorate de soude.. 00,016 J 0 , 1 6 6 9 , 9 4 5 !
On voit que malgré le peu de variété dans les substances
que contiennent ces sources, elles offrent de très-notables
différences dans les combinaisons et les proportions de ces
substances; la source de Yeni-Kaplidja („• 5)"se distingue
surtout par sa nature décidément alcaline, qui se traduit
par un goût salé très-prononcé, tandis que la plupart dés
autres sources ont une eau d'un goût plutôt acidulé, ét
qu., après son refroidissement, est parfaitement potable II
serait b,en à désirer qu'une analyse beaucoup plus étendue
et plus approfondie fût appliquée aux nombreuses sources
de Brousse, dont un examen scrupuleux augmenterait
considérablement le nombre connu jusqu'à ce j o u r -
Dans l'état très-imparfait où se trouvent nos connaissances
0 , 4 5 3
2 , 3 7 5
2 , 3 5 0
3 , 3 9 5
0 , 9 1 8
1 , 4 9 4
¿relativement à ces Sources, tant sous le rapport de
leur «composition S^lS^que sous fe^celui «de ^leurs 1;propriétés H médi- SdBi ¡opograpluque et ¿ S * P ^ ^ tt i0nm «
iH afl
CHAPITRE VII. ' 829
cales, il serait hasardé peut-être d'établir un parallèle entre
les eaux thermales de Brousse et celles de l'Europe.
M. Rigler pense que les eaux du Tchékirgué (n° 2) ont
de l'analogie avec celles de Teplitz, et les eaux de Kara-
Moustafa avec celles de Gastein.
Nous ne possédons sur les sources thermales de Brousse
aucun renseignement qui se rapporte à une époque antérieure
à l'ère chrétienne; ainsi la visite de l'empereur
Constantin aux eaux de cette ville est peut-être le fait le
plus ancien à l'occasion duquel ces thermes aient été mentionnés.
M. Daubiguy1 cite un curieux passage de Paulus
Silentiarius, dignitaire de la cour de ïustinien, qui, dans
un poëme écrit en un grée un peu barbare, parle des
eaux thermales de Pithyu, en Bithynie, qui évidemment
est la ville de Brousse d'aujourd'hui. Il s'étend sur les
propriétés curatives de ses eaux, et, après avoir discuté
d'une manière assez rationnelle la question de l'origine
des sources chaudes en général, il s'écrie avec enthousiasme
: « Ce fut ainsi que ce fluide embrasé et pétillant se
fit jour pour lè salut du genre humain, auquel il sert
d'Hippocrate inanimé et dé Galien sans science. »
A ce témoignage de Paul, nous pouvons en ajouter plusieurs
autres non moins remarquables. Déjà Procope*, qui
écrivait au vi" siècle également sous le règne de Justinien,
nous fournit un passage très-intéressant sur les eaux
de Brousse : * Chez les Bithyniens, dit-il, dans une ville
« nommée Pithya, on voit jaillir des eaux chaudes. Justi-
« nien y déploya une magnificencè digne d'un empereur :
a il y fit élever un nonveau palais, et construire des bains
1. On Volcanos, 2° édit, p. 566.
8. Procopii, De Mdificiis, lib. v, S.