2 9 4 GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
-cours a „ milieu de la haute vallée de l'Antj/Taurus, sous le
nom deSaran ou de Sarris,s0u du nord-nordr
1. Jteisenin Europe, Asiami Afrika,B. I, j,. i j j .
est au sudsud
ouest, et puis traverse la gorge profonde creusée dans
la chaîne transversale du Kermès-dagh. Après être sorti de
ce défilé le Saran-sou prend le nom de Seïhoun.tchaï, et
tourne de plus en plus à l'ouest jusqu'à l'endroit où il
reçoit le Tchahyt-tchaï. Ici il oblique brusquement an sudest,
et puis à six lieues environ au-dessus d'Adana, tourne
de nouveau au sud-ouest en appuyant près de son embouchure
un peu pins au sud. Dans tout son cours, la rivière
ne décrit qu'une seule courbe fortement prononcée; c'est
celle où elle tourne du nord-est au sud-est pour revenir au
sud-ouest. Sa longueur totale peut être évaluée à quatrevingt
dix lieues environ.
Dans son cours supérieur, là où la rivière porte le nom
de Saran-sou, sa largeur et sa profondeur sont peu considérables,
et les gués très-fréquents. Elle ne-commence à
prendre un développement plus grand que dans { „ parages
d Adana, où elle n'est plus guéable du tout, et où sa largeur
est de 55 à .65 mètres. La rivière y, C0„Ie avec une
rapidité bien supérieure à celle qu'a dans les parages de
Tarsus le Cydnus, que les anciens qualifient de torrent Apélueux.
La température assez élevée de l'eau du Seihoun
dans les parages sus mentionnés, la rend peu potable pendant
les grandes chaleurs de l'été M. Russegger avait trouvé
cette température de 22«3 lléauniqr, le 5 du mois d'août à
deux heures après midi, ce|Je de l'air à l'ombre étant 32" R -
Tant que la rivière se trouve dans la haute vallée de
l'Anti-Taurus, au-dessus du défilé du Kermès-dagh par
. . CHAPITRE VI. 29 8
lequel elle sort de cette vallée, elle ne reçoit que peu d'affluents.
Ils se réduisent pour ainsi dire à trois petite toirente,
qui coupent plus ou moins transversalement la val ee
du nord-ouest au sud-est, savoir : l'Aléus-tchaï, 1 Lrumlutchaï
et le Hatchin-tchaï. Le premier, qui est le plus septentrional,'
sort du col élevé qui sépare le Bey-dagh du
Kizil-dagh ; sa hauteur à la moitié environ de son cours,
près du campement de la tribu avehare de Yaïladji, est
de 1643 mètres.
L'Urumlu-tchaï débouché à peu de distance au sud de
l'Alens-tchaï. Le Hatchin-tchaï, également appelé TchataW
gheuz, sort à trois lieues environ au nord-ouest de la ville
Hatchin, située près du défilé de Kermès-dagh, Son cours
supérieur n'est formé en été que par un ravin profond, complètement
à sec, qui ne commence à s'alimenter un peu d'eau
qu'en approchant de la ville de Hatchin, où plusieurs ruisseaux
viennent s'y jeter ; il débouche dans le Saran-sou à
pen de distance au-dessous de la ville. La vallée traversée
par le Hatchin-tchaï revêt dans les parages de la ville de Hatchin,
un caractère tout à fait grandiose; aussi le site de cette
ville offre-Hl un des coups d'oeil les plus pittoresques dont
on puisse jouir. La planche 27 retrace la physionomie géné.
raie de cette localité lointaine, que bien peu de voyageurs
ont visitée, et qu'aucun naturaliste n'a encore explorée.
Le plus important de tous les affluents du Seïhoun est Je
Zamanta-sou, qui a presque la moitié de la longueur totale
du premier. Il a ses sources sur le revers sud-est du Kalédagh,
à quinze lieues environ à l'est-sud-est de la ville dé
Kaïsaria (en ligne droite , dans la plaine de Tourounovassi,
bordée au nord-ouest et au nord-ést par lés ramifications
du Kali-dagh et de l'Achélék-dagh. Le Zamanta-sou n'y est