GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
occidentale de la plaine se raltache par des renflements
insensibles aux ramifications du Kérédi-dagh. Le petit village
de Gurdjuk-koï, qui se trouve déjà dans la plaine, aune
altitude de 1409 mètres, et conséquemment la même que
Kibros, situé du côté opposé de la masse centrale de l'AIadagh.
Or, Kibros marque en quelque sorte le commencement
du flanc méridional de cette masse centrale, tout comme
Gurdjuk-koï représente celui du revers septentrional de
cette chaîne; et, puisque ces deux points sontà une distance
de dix lieues environ l'un de l'autre, distance qui se trouve
réduite à peu près à la moitié, si l'on fait abstraction des
lignes verticales, en ne s'en tenant qu'aux lignes horizontales,
il s'ensuit que l'extension du nord au sud du massif
central de l'AIa-dagh pourrait être évaluée à six lieues; et
si l'on y ajoutait les groupes montagneux qui remplissent
l'espace entre Beïbazar et le plateau de Kibros, et que nous
avons considérés comme placés en dehors du massif central
susmentionné, la largeur de tout le domaine de l'AIa-dagh
aurait à peu près treize lieues.
La crainte de surcharger trop ma carte, ne m'ayant pas
permis d'y consigner tous les détails topographiques et
hypsométriques de la chaîne de l'AIa-dagh, à laquelle j'ai
consacré d'autant plus de soins, qu'elle n'avait encore
jamais été explorée avant moi, je joins ici (fig. 45) pour
l'intelligence du lecteur, une coupe qui traverse la chaîne
dans sa plus grande extension, depuis Beïbazar jusqu'à
Gurdjuk. Dans cette coupe, les lettres qui y figurent ont la
signification suivante :
a. Plateau d'Ouchak.
b. Plateau de Kibros.
c. Vallée de Djumadéressi.
CHAPITRE X. t»3
d. Vallée dn Serketch-tchaï.
e. Plateau de Karadjurène.
f. Vallée de Gouldan-tchaï.
Avant de passer aux massifs montagneux qui se rattachent
directement ou indirectement à la grande chaîne de
l'AIa-dagh, il nous reste encore à dire quelques, mots sur
sa prolongation orientale, désignée par le nom d'Ichékdagh.
La partie la plus élevée de cette chaîne qui sê rattache à
celle de l'AIa-dagh, par l'intermédiaire d'une série de hauteurs
arrondies, se trouve à quinze lieues environ au nord
d'Angora, et à seize lieues au nord-est de Beïbazar. Ses
contreforts méridionaux atteignent la vallée du Séï-tchaï
où nous avons Signalé les deux sources thermales de Seïdhamam
et de Kizildjahamam. A une demi-lieue au nord du
village de Kurdjë qui se trouve dans la vallée susmentionnée,
et dont la hauteur est de 1189 mètres, on entre dans
le domaine de l'Ichék-dagh, composé de cônes trachytiquès
pittoresquement groupés, et dont les flancs laissent échapper
un grand nombre de ruisseaux limpides; la chaîne
s'exhausse considérablement vers son extrémité orientale ;
l'extrémité occidentale a une largeur du nord au sud d'une
lieue et demie. Le revers septentrional de l'Ichék-dagh est
plus ou moins abrupt. Une série de hauteurs trachytiquès
se rattachent à son extrémité orientale, sous un angle assez
droit, et sé dirigent au nord-nord-est jusqu'auprès de la
petite ville de Tcherkech.
En faisant une coupe transversale de la chaîne dé l'AIadagh,
nous avons vu que son revers septentrional se termine
dans une vaste plaine. Depuis Gurdjuk-koï, cette dernière
conserve l'horizontalité (1e sa surface siir une ligne de