4 2 2 GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
Aux revers nord-nord-ouest et nord-est du Katran-dagh
se rattache un groupe composé de trois montagnes principales,
savoir i te Kalé-dagh, l'Archélu-dash et le Dchachlagan
dagh. Le premier, ainsi nommé à cause des ruines
d'un v ieux château qui couronnent l'un de ses sommets, est
composé de hauteurs de médiocre élévation, mais à contours
assez pittoresques, séparées par des vallées étroitesune
magnifique végétation .,orne toutes ces hauteurs et ces
vallées; elle est particulièrement alimentée par les nombreux
ruisseaux qui se précipitent souvent en cascades lé long des
flancs escarpés des rochers.
Le Kalé-dagh se rattache au sud-ouest à l'Archélu-dagh,
qui n'est que d'une élévation -peu considérable, et se
trouve séparé à l'esl par une vallée nommée Xourounouassi
du Dchachlagan-dagh. .Celui-ci se dirige du sud-sudouest
au nord-nord-est, et ses ramifications septentrionales
se confondent avec le Khanzyr-dagh.
C'est dans les parages du Khanzyr-dagh que l'on pont
placer la limite nord-nord-cst du double .rempart qui constitue
l'Anti-Taurus, .car, à partir du Khanzvr-dagh, la
rangée orientale du rempart susmentionné tourne au sudest,
et finit par se confondre avec ¡les passifs .montagneux
q u i , plus à l'est, s'avancent vers,1'Eqphrate',/tandis m,e
-le-rempart occidental conserve,sa direçtiop primoreóle et
ne.se termine en quelque sorte que dans les'parages des
sources dju,KizjlJam.ak.
Avant d'étudier ç,ette continuation du rempart occidental
de l'Anti-Taurus, nous devons retourner "vers J e point
de départ de ce. ; d e rni e r , p.ojir examiner % son tour le
rempart oriental depuis sa naissance jusqu'aux parages
opposés à ceux du Khanzyr-dagh.
CHÂPITBE TFTL. «»
Le rempart oriental de l'Anti-Taurus n'est pas morcelé
en un aussi grand nombre de massifs que le rempart opposé,
mais, en revanche, les montagnes qui j e composent donnent
naissance à des chaînes plus étendues et généralement
plus élevées. A l'endroit où Je Kermès-dagh se trouve
coupé en deux, par la gòrge du Sihoun ou Sarris-tchaï,
la paroi orientale de celte gorge détache au nord une chaîne
terminée par une dépression ou un col qui la'sépare de la
longue chaîne du Madèné-dagh (mont des mines) formant
f extrémité méridionale du Bimboa-dagh. Ce dernier groupe
de montagnes constitue avèe le Madèné-dagh une chaîne
de près de quatorze lieues de longueur, et Se trouve
flanqué à l'ouest par le Gueml ik-bél i au pied duquel coule
dans une vallée assez profonde le Saran-tchaï. Lorsque,
du fond de la vallée , on considère cette partie' de
l'Anti-Taurus qui la borde à l'est, on n'aperçoit pas la
chaîne de Bimboa, pàrcë que le Guemlik-béli , revêtu
d'épaisses forêts, en masque complètement la vite, mais
cette chaîne fié tarde point à surgir aussitôt qu'on remonte
le Saran-sou; elle se présente alors avec des contours tristranchés,
et paraît avoir une élévation fort considérable.
An mois' de juillet, lorsque je me trouvai dans ces parages;
lous les sommets du Bimboa étaient revêtus dë
neige.
La longue chaîné de Bimboa se trouve, à son extrémité
nord-èst, séparée par une vallée étroite d'une autre chaîné
encore plus considérable, le Gheukdéli-dagh, dont la
partie nord-est s'appelle Gurun-dagh et qui forme le point
le plus'septentrional du grand rempart oriental de l'Anti-
Tàurus.
En étudiant le rempart opposé, nous l'avons quitté à l'en