CHAPITRE X
MONTAGNES DE LA RÉGION CENTRALE.
Fusion insensible, entre les chaînes <lu littoral septentrional et celles dn Taùrus.
—Chaîne de l'Ak-dagh. — Le petit At-dagh. — groupe montagneux du
Bozok. -Groupe granitique de Yidibel.—groupe du Klioilja-dagh. —Coup
d'Olii dont on jouit du haut de ce groupe sur le grand lac Sali. — Beats plateaux
alpestres. — Pacha-dagï. — Ceinture remarquable qui l'entoure. —
Masse centrale du Pacha-dagh. — Karadja-dagh Kartal-dagh. —Tturédagh.
—Elma-dagh. — Hassau-dagh. — Hnssein-dagh. — Aïdos-dagh. —
Gheuk-dagh. —Guennech-dagh. — Gnnech-dagh, — Bochers pittoresques
de Kaïmas. — Plateau de Kontaya. — Plateau de Bechkardach. — Chaîne
de l'Olympe Mjsien.—Ses vastes-ramifications.—Urchunlaï-daglr.— Kepésdagh.
—Chaîne du Toumandj-dagh. — Chaîne de Knrmalu. —chalet de
Bunél. — Ala-dagl. — Chaînes parallèles qui le composent. — Magnifiques
Yaïla. — Coupe hypsométrïque delà chaîne d"Ala-dagh. — Bamitications
diverses de l'Ala-dagh. — Kérédi-dagh. - Balndiinlagh.— Ilkasidagli. —
Eouch-dagh. — Taouchan-dagh. — Ses ramifications diverses. '
Dans les deux chapitres précédents nous avons étudié
les massifs montagneux des portions méridionales, orientales
et septentrionales de l'Asie Mineure, ainsi que leurs
diverses ramifications qui s'allongent plus ou moins dans
l'intérieur de la contrée ; il nous reste maintenant à signaler
les traits orographiques qui constituent la physionomie de
la région centrale de la péninsule. Nous commencerons
par lés montagnes qui se rattachent à celles du littoral
septentrional, passées en revue datis le chapitre précédent.
Le système montagneux qui occupe la région entre le
parallèle d'Amasia et le littoral septentrional, se développe
en chaînes très-considérables au sud de la ville de Tokat et
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même, quoique sur une échelle plus petite, à l'ouest et au
nord-ouest" de cette ville, entre Amasia et Tokat.
A dêux lieues environ au sud de Tokat s'élève l'imposante
chaîne de Yuldouz-dagh, qui décrit une courbe de
sud-oiiest au nord-est et se rattache par son extrémité
orientale à une chaîné encore plus élevée, celle de Keuchdagh,
qui continue à se diriger à l'est sur une grande distancé.
Lé Yuldouz-dagh est traversé en plusieurs endroits
par les routes qui conduisent de Tokat et de Turhal à Sivas.
Sur un de ces points situés au sud-est de Tokat, la route
passé par un col qui n'a guère plus de 1000 mètres dé hauteur
; mais sur un autre point où là route va plus directement
au sud, la hauteur de la chaîné est plus' considérable, car
au village' Baoulus/qui est à cinq, lieués'environ de la crête
même, lé revers méridional de là chaîne a 1225 mètres
d'altitude'. Au resté, ce revers à une longueur peu considérable;
il descend immédiatement sur un plateau élevé
qui, à une lîéùe' au sud de Baou'Uis, sé renfle et se trouve
séparé, par u'né chaîne ( qui a environ deux lieues de longueur
de1 nord au sud), d'un autre plateau arrosé par le
Khan-sou, et bordé des deux côtés par dés remparts àsséz
élevés qui'se rattachent au revérs'ffiéndiônar du Yuldouzclajjh.
La hauteur de ce dernier'plateau, à "quatre'lieues au
sud de Bàoulus et à deux liéues'au nord de Yéui-khan, efet
de' 1312'mètres; à Yéni-khân même, son.altitudé est de
1438 mètres. Plus au sud, lés rempafts qui bordent' la
vafléè de Yéni-khan s'abaissent et'se perdent insensiblement
dans lé grand bassin lacustre du Kizil'-Irmak, bassin qui
cépendîuit a encore une élévation moyénné dé 1000 nièties
au moinS. Ce que' nbiis avions signalé' dâh's la direction' de
Bàoulu^i c'est-à-di'rë'du côté dureVei-s septéntrïtin'aT dé la'