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qui traverse plusieurs de ces petites chaînes,- ne. s'élève
qu'une seule fois, et nommément au Bouchalan-dagh, à
une hauteur de 1084 mètres; partout ailleurs elle n'arrive
point à 900 mètres et se maintient entre 600 et 871 mètres.
Parmi les chaînes susmentionnées, les.sommets du Bouchalan
daghpourraientbienatteindre la hauteur d e l 500 mètres,
et le Minos-dagh celle de 1200; car le petit village de Karaarslan,
qui se .trouve sur la partie supérieure du revers septentrional
du Minos-dagh, a 966 mètres/Ce revers descend
assez rapidement dans la vallée qu'arrose un des affluents du
Yéchil-Irmak. A trois lieues au sud de Samsoun, la route
qui conduit vers cette viHe n'a qu'une hauteur de 353 métrés,
et elle s'abaisse constamment à mesure qu'on s'avance
vers la côte. Dans la région comprise entre Samsoun et lé
petit village d'Ordu d'un côté, et une ligne tirée d'Amasia, à
l'est, parallèlement à la côte, lo système de plateaux élevés
que nous avons signalé à l'ouest de Samsoun, paraît être
développé sur une échelle encore plus considérable.: seulement,
toutes ces masses arrondies, et plus ou moins indistinctement
fondues ensemble, s'y décomposent quelquefois
en chaînes distinctes, ce qui a particulièrement
lien le long du cours supérieur du Guerméli-tchaï, également
nommé Kouleyhissar-sou, là où la contrée se rapproche
des grandes chaînes du Keuch-dagh et du Yuldouz-da«h.
Quant au littoral, les montagnes l'atteignent presque partout
à partir de Samsoun, et ne se trouvent interrompues
que par la vaste plaine marécageuse de Tcheharchembé,
c'est la partie du littoral comprise entre Samsoun et Trébizonde,
qui en constitue la portion côtière la plus pittoresque
et la plus variée; c'est là que se trouvent ces
délicieux coteaux des environs de Trébizonde, tant de fois
CHAPITRE IX. . , 497
chantés par les écrivains byzantins, et dont les charmes
ont pu faire oublier aux infortunés Césars de Constantinople
la perte d'un empire et la chute d'une dynaslie.
Cependant, malgré la beauté incontestable de cetle partie
de la côte, ainsi que de plusieurs points compris entre
Amassera et Trébisonde, le littoral septentrional de l'Asie
Mineure ne saurait soutenir la comparaison avec la côte
méridionale, surtout avec celle de la Cilicie où les charmes
d'un pittoresque plus grandiose se trouvent rehaussés par
une végétation qui accuse un soleil plus vif, et sé reflète
dans une mer plus azurée.
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