3 , 0 «ÉOGKAPMK l'UÏSîQL'K.
On eût été saas doute en droit d'espérer trouver de
«ombreux renseignements sur g deux rivières qui nous 1
occupent, dans cette foule de chroniqueurs des xi", xn' xm.
et jtiv" siecl.es, qui nous ont laissé des relations plus où
moins volumineuses sur les expéditions des croisés à travers
1 Asie Mineure, expéditions dont plusieurs d'entre eux r r M B données q,,,iis eussent p»Si lit •
auraient le double intérêt d'avoirélé recueillis sur les lieux
mêmes, et de nous éclairer sur l'état de pes r ivièWpen- :
dant a p e r l o d e qt]i g » g g | Édrisi jusqu'à."
Aboulfeda, et sur laquelle.es ouvrages contemporains sont
* rares et s. incomplets. La plupart de ces nombreux
chroniqueurs, qui à eux seuls pourraient remplir une bibliothèque,
ont été.réunis, soit dans le célèbre M hi s .
tonale de Vieence de Beauveau, soit dan, la p r é c i s e collection
de Bongarius, soit enfin dans la Biblioltëque des
croisades de;
M. Michaud. Malheureusement ils nf nous
apprennent que très-peu de chose sur la géographie de
Asie Mineure au moyen %e, et absolument rien snrsonhvdrographie.
Ainsi Robert le Moine, Albert d'Aix, Baldri
sens, Raimond Guibert, Fulcher, etc., ne mentionnent
aucun des deux fleuves en questionnas plus que les autres
ours d eau de l'Afe Mineuré « | '
se dispenser de franchir tant de fois. Guillaume de H
M * que très-supérieur à ses prédécesseurs, m dans le
même cas; ainsi en retraçant l'itinéraire de Bdhémond et
la découverte faite dans une Ile de l'Flh» „„¡„¡„„, ,
commîtes lacustres H?m1™«.. de
de l'industrie humaine, a été «iWWti
époque historique, « f a à Z . S , n™f "V » « ¡ i ^ « «™» ?n'à une
mais encore que le H ^ B i 5 0 0 embouchure plus au nord,
CHAPITRE VI. | . 311
de Tancrède S, auxquels il fait traverser Adana et Mamistra .
(le Mis d'aujourd'hui) pour aller à Alexandrette, il se contente
de dire à propos de Mamistra qu'il y coule un certain
fleuve, traversé par un pont étroit
Marinus Sanutus3 qui, écrivait au, commencement du
xivasiècle, parle également d'Adana et de Mamistra, sans
seulement faire mention dès fleuves sur lesquels sont situées
les deux villes par lesquelles les armées de Tancrède et de
BoMib'i'nd Ont dû nécessairement passer plusieurs fois.
Ktefe hibins de l'ignorance des chroniqueïïry'Su
'mioyën 'âge'Tsrsqu'o'n vciii un naturaliste comme
l i È m a n , p o u r
oaés'er. par la I,Ydië ein t H I al i *. ,,.. t âifrc o1,u%c ËBeinri'faouo*-!d eKs)sJo u.asl u6cfiéri mn itpi ii)%'i >•
RhoÉes 4 . ' tant l'Asie Mineure était une terra, mcoyhiia, au
xvi" siè.cle, même pour ie' très- petit nomtre^de savants
de profession les plus..'célèbres qui, comme Pierre Selon,
entreautres, étaient allésl'explorer en personne. Si, de tout
temps, dans l'antiquité comme au moyen âge, 1$ Sarus et
le Pyramus ont été si mal connus, on ne peut guère s'attendre
à trouver chez les écrivains des siècles passés, des
renseignements tant soit peu détaillés sur les affluents et
le cours en général de ces deux rivières. Celui de tous les
auteurs de l'antiquité et du moyen âge qui nous donue le •
plus de détails à cet égard, c'est incontestablementStrabon 5,
dont la description vive, pittoresque et généralement vraie,
i. Willermi Tyrens. archiffp. BisL, 1. m,.20 et.seq.
a. Edrisi cité" déjà ce pont. ¿oc. cit.
3. MariniSanuti Sécréta fïdel. çrucis, 1. m , pars V, c. 5.
4. Les Observations de plusieurs Singularités et Choses remarquables, etc. >
par Pierre Belon du Mans; Anvers, 1555, p. 291.
5. L. m , c. 1.