3 8 gé o g r a p h i e physiqde.
comme le fait entre autres S a ewul f t antôt collectivement
les deux détroits et la Propontide, comme l'emploie Plan
Carpin », tantôt enfin le Bosphore seul, ainsi qu'il résulte de
la manière dont s'expriment Fulcher3 , Guiberfî, Marinus
Sanutus5 , et plusieurs autres chroniqueurs des croisades,
qui, chaque fois qu'ils parlent de la traversée que faisaient
les croisés pour se rendre de Constantinople à la côte opposée
de la Bithynie, nous apprennent que ces derniers
franchirent le bras de Saint-George,- Guillaume de Tyr6 , en
mentionnant ces trajets, dit même qu'ils passèrent l'Jïe/-
lespont, et comprend ainsi dans cette dénomination le
Bosphore.
Otton de Freising?, en parlant du campement des croisés
allemands sur le littoral de la Propontide, observe que les
indigènes appellent cette dernière bras de Saint-George;
Anne Comnène8 qualifie le Bosphore de détroit de Damalis,
nom que lui donne également l'historien Cinnamequi
vivait sous le règne de Manuel Gomnène, neveu de la
princesse Anne.
Cantacuzène10 mentionne le Bosphore par le nom de
détroit de Byzance en conservant aux Dardanelles leur
dénomination antique; Eustathius l'appelle Phosphorium11.
Le phénomène des contre-courants dans le Bosphore et
les Dardanelles, ont non-seulement été ignorés par les an-
1 . ReLutio de pérégrinations Saewnlil. — 2. Loc. cit.
3. Fulcherii Carnai, gesta pereg. Franc., ap. Bang., 1 .1, p. 386.
4. Gniberti abb. Ilist. IJierosol.
5. Mar. Sanati Secreta fid. Crue., 1. m, pars, iv, e. 5.
6. Wiiier. Tyr Archieji. Hist., 1. 1, c. 231.
7. Otto Freising, 1.1. — 8. Alex., 1, m.
9. Joan. Cinnami Épit., 1. vit, p. 294, éd. de Bonn.
10. Hist., 1. m, 67.
11. De Thessalonica a Latinis capta, éd. de,Bonii, p.-394.
CHApiTRE II.
ciens, mais encore pe spnt devenus l'objet d'une étude
spéciale qu'à une .époque comparativement fort récente
MarsiUiS au xra- .siècle, parait êfre le premier qui eût
mentionné l'existence 4es contre-courants dans le Bosphore
(jleThraçe, mais son assertion fut combattue par plusieurs
île ,«» contemporains, et ne tarda point à étrç Uyfée
à Foubli. Hobhonse3, le compagnon 4e voyage duoelebre
Byron nie également la véracité de cgtfp asserfion, et la
considère çomrne une illusion causée par l'effet du vent;
enfin, M Boff, qui publia, il y 9 dix-huit ans seulement,
le troisième volume de son remarquable ouvrage sur les
changements physiques de la sqrface du globe, s'y rallie a
l'ppinipn de M- I^obhouse'î.
Les deux antres W r s qui baignent l'A.sie ^ine^re, Ravoir
l'Archipel grec et la Méditerranée, ne peuvent ¿tre
pour nous l'Objet ^'observations dévelppp$es,v u 1 U > P Pa r "
lant des golfes', nous traiterons en détail des part.es Je ces
1 En rêvante, les anciens connaissaient parfaitement le É ^ ^ j É ^ g
rnS^mmÊtm^S
J é & ^ m m comme sont les lies Gyclades, grande partie de lamer BgeeteU*-
meTt cTïd'aventTO nn vaisseau se.frouye en pleine mer en tonps. calme, et
' S » , sonchemm plus'd*dix milles ^jonr, 4 «son = d
« tedes éantqni tl.ml.iint du Pont-Eimn au PropontA, et de là pa* 1 Helles
îûo f wiirips entrent en la mer Méditerranée. » .
^ f ^ a s ™ - Trac,o Roma, 16 1.
| Ï K Mbania and oàer,provinces of Turkey tondon; 1813,
î : t e r lureh UberUeferùnSen «achgewiesenen nalurlichcn Veriniermgen
der Etiolerfllhclm, t. ni, p. 37S.
' * L xiv, .13. — S Observations do piaste™ singularités et choses mémorables trouvées en
Grèce, Asie,'etc., et autres pays étrangers-, Anvers, 1555, p. 44.