2?« OÎ.OGRAPIIIR fllYSIQCK.
en parlant de ce dernier ën termes w pompeux, Homère
ne Ife applique qu'à là partie dé. là rivièi-é placée dans le
voisinage de la cité de Priam, car c'ést presque viâ-à-Vis
d'Ilium qu'Achille, armé par sa mërè Thétis, së précipité
sur les Troyëns, et leur' livre Ces combats qui, quelque
modestes qu'ils ont pu être, comparativement aux batailles
gigantësqttés de nM guerriers modernes', oât eis rhorineuf
dé retentir à travers plus de vingt-huit siècles! Or; la pàrti'é
d'à ëoiirs inférieur du Mendërë "ou éurérit- lie* éèk luttéS m
préc'ïsêiiiènt l'a partie de là rivièré qui ressemble le-fiioins
à tin tôrréàt imp'êtiiéèx , ear, mênie lorsqu'il n'est pas à
sec, c'est uù ruisseau à eaû liïùonéusé, pëu profonde.
Sur le.littoral de la Troade compris entre l'embouchure
du Mendéré-son et le cap Baba, il y a1 plusieurs petits cours
3'èàil, {¡afnii lesquelè lions mentionnerons l'Iliàjia-sou, le
Savakly-^sétf èt le îôTfzIa-sou.
L'IlHja-son descend dé l'extrémité orientale du Tigridagfi,
Situé à pen de distance dé là côté; il coule de l'estsrid
oet à rouest-n6rd-0uést,ét sa longueur n'est'guère de
beaucoup plus de trois lieues. Il parcourt, une vallée étroite^
mais son lit, quoique assez large, ne renferme en été qu'un
mmce filet d'eau; nous reviendrons pins tard à ce petit
torrent, lorsque nous parlerons des sources thermales de
l'Asie Mineure.
t e Savakly-Déréssi-sou a son origine non loin de celle
du Bà'htchilé-gou ; il a à peu près les mêmes longueur ët
difeCtioft cfùe l'ilidfa-sou, et comriie celui-ci, il est presque
à feéc pendant l'été.
Le Tôuilâ-sùu (rivière salée) sort de la contrée monta-r
gneuse formée par les ramifications du Dikéli-dagh qui, à
l'est, se rattache au massif du mûrit Idà. H éonle d'abord
CHAPITRE -V, %??
sur une ligne de quatre lieues .environ, dans une gorge
profonde et fort pittoresquè^puis, dans les parages de
Baïram-koï, il tourne au nord-ouest et entre dans une vallée
a s s e z l a r g e qui se déploie en surface unie du côté du littoral
où débouche la rivière. Sa longueur totale peut être
évaluée a douze lieues. A une lieue environ de sop. embouchure
dans içs parages de Touzla-koï, la hauteur du torrent
est de 88 mètres.
Si sur la còte occidentale de la Troade, nous nous sommes
arrêtés un moment aux trois cours d'eau susmentionnés,
ce n'est pas à cause de leur importance , mais
parce que. sous d'autres rapports M nommément sons le
point de vue des phénomènes géologiques que renferment
ces parages, ÜS offrent un certain degré d'intérêt que nous
aurons l'occasion de faire ressortir pins tard. Il n'en est
pas de même des cours d'eau que nous présente la còte
méridionale" de,1a Troade, aussi bien que le littoral du golfe
d'Edrémid et celui qui s'étend au sud de ce gplfe jusqu'à la
baie.de ìchandar]'yk; tous'ces parages sont sillonnés d'un
grand nombre de petits cours d'eau, mais qui, sóus aucun
rapport, ne possèdent un degré d'importance; quelconque;
ce n'est que sur la còte septentrionale du golfe, de Tchandarlyk
que nous trouvons.les embouchures de imi torrents
assez cpnsidéra'bles, savoir : celle du Madara-tchaï et
celle du Bajiyi-tchaï.
Le Madara-tchaï a sa sourçe à sept lieues environ au
nord-est de la ville d'Edrémid, sur le revers méridional d'un
embranchement du .Mouzlouk-dagh. Il court d'abord du
nord-nord-est au sud-s.ud-ouest, et prend dejplus en plus
uhe direction du nord au sud, à mesure qu'il fee rapproche
de son embouchure. Sa longueur totale peut être évaluée à