8 , 0 GÉOGRAPHIE PHYSIQUE.
nom de Raryoglanyédik qu'à la partie orientale de la
chaîne, tandis que les régions Centrale, occidental« et'méridionale,
sont désignées par l'es notas locaux de Sary-
Toprak (terre jaune) et Karlat. I.a pente orientale de la
chaîne est chamarrée dfe collines arrondies ou coniques, qui
se dressent non-seul'ement' le lbng du revers dfe la montagne,
mais descendent aussi d'ans fa plaine qui's'étend
au pied de ce revers et qui a une longueur de plus de deux
heues; en.Sorte que toutes ces hauteurs peuvent êtrfe considérées
comme faisant encore partie du domaine de la
montagne'; ce rfffst qu'à' deux lieuës éftviron, à l'OWsf de
son revers occidental, que la plaine revêt un Caractère
normal, mais du fond de làquellè on rtepeutencôrë'apercevoir
le grand'lac Salé, pal-ce qu'une rangée de cblffneS
lé masque complètement. Vu de'la plaine, lé Karyoglanyédik
se présente avec dés contours beaucoup moins uniformes
que lorsqu'on l'examine de tà surfâce unie qui borde
le revers oriental de la chaîne. En général, là partie o&îdfenfale
de cette dfernière'esi'bien plus accidentée que %
région orientale. Au nord ouest, là chaîne se termine par
fine saillie pointue.
Le Khodja-dagh, proprement' dit, quoique .Composé
d'uirvasté groupe dè hauteurs e t collines; toutes unies les
unes aux auttès' par" dés vallées et dés plateaux, offre
cependant une ligne de démarcation assez trânchëfe, qui le
divise en-deux portions' d'autant plus dlstinctés que leur
délimitation est nort-seuiêWéht fondée sur des conditions
orographlqueS, mais aussi sur des caractères géologiques,
comme nous"le verrons plus" tard. Or, depuis lés paràges
du KhbtehHissâr'jtisqij'*â'sbn extrémité sud-est à Akséràï', la
Iîiière thêridlonalë-d'ù KKoclja-dàgli se trouve fMnquée par
' -CHAPITRE X. S'I
une série de hauteurs peu élevées, qui forment une bande
étroite le long du bord nord-est du grand lac Salé, bande
qui, tant par les contours que par les teintes variées de ses
roches, se détache parfaitement de la masse du Khodjadagh
qui la domine, et dont elle est séparée par des vallées
le plus souvent dirigées du nord-ouest au sud-est. La masse
Centrale du Khodja-dagh s'exhausse graduellement de l'ouest
à l'est, et se présente comme un immense renflement
hérissé de cônes granitiques peu considérables ; aussi doitelle
son élévation bien moins à la hauteur absolue des montagnes
qui la sillonnent, qu'à l'altitude du renflement qui
les porte.
Cette vaste région, coupée par des vallées peu profondes,
constitue une des yaïla les plus salubres et les plus
belles,de l'Asie.Mineure. Des brises fraîches y entretiennent
une température fort agréable pendant les grandes chaleurs
de l'été, qui rendent presque inhabitables les régions basses
de la contrée limitrophe, et nommément les plages du grand
lac Salé. Lorsque ces magnifiques plateaux alpestres,
aujourd'hui si déserts, auront subi l'influence d'une population
industrielle, ils se couvriront sans doute d'épais
taillis et formeront l'un des plus délicieux séjours d'été du
monde. Á sept lieues environ au nord-est de Khotchhissar,
l'altitude d'un des plateaux qui constituant la masse centrale
du Khodja-dagh, est de 12&5 mètres; cette altitude
peut être considérée comme la moyenne hypsométrique de
la partie plane de cette masse. Du côté du sud-ouest, le
grand lac Salé sé trouve bordé par une série de montagnes
isolées, échelonnées en uneligne qui va dusud-est aunordouest.
Parmi ces massifs, les plus considérables sont leBosdagh,
lé Kara-dagh, le Karanin-dagh et le Taouchan-dagh.