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a 19 mètres de long sur 10 de haut, et se distingue surtout
par la surface unie de ses parois, revêtues, an lieu de stalactites,
exclusivement d'une nappe d'incrustations dendri
tiques qui donnent à toutes ces surfaces l'aspect d'une
gigantesque madrépore; le sol est couvert d'une couche
épaisse de terre .noire et grasse, qui n'est que le produit
de la fiente de l'énorme quantité de chauves-souris auxquelles
cette grotte sert d'habitation.
Le rempart qui sillonne la côte par la rangée des caps
trachytiques, s'abaisse insensiblement jvers l'intérieur' de
la contrée ; cependant celle-ci a encore unealtitude moyenne
de 294 mètres, entre le cap Karabournou et le village de
Kalichly, situé à peu de distance au sud de ce dernier et à
quatre lieues à l'est d'Arnaout-koï; la contrée ainsi renflée
est resserrée par des vallées planes mais profondes, qui
ont de 40 à 51 mètres de hauteur; celle.du village deKalichli
même, est de 60 mètres. L'altitude de la côte dans les
parages de Chilé, est en moyenne de 62 mètres, tandis que
les dépressions qui séparent les montagnes dont la .côte est
bordée, sont quelquefois si profondes», qu'à deux lieues et
demie au sud-est de Chilé, la vallée dans laquelle se trouve
le village de Kapouzos est au niveau de la mer.
Entre Chilé et Sungurlu, les montagnes qui bordent le
littoral s'abaissent de plus en plus. A une demi-lieue environ
au sud-ouest de Sungurlu s'éjève l'Ava-dagh, qui a une
élévation peu considérable. C'est une masse arrondie se
terminant par deux sommets coniques; elle s'étend du
nord-nord-ouest au sud-sud-est et se rattache par des ondulations
aux collines qui, des deux côtés, bordent la
plaine où se trouve Sungurlu; la hauteur de la colline qui
porte ce village n'est que de 51 mètres. Au sud et au sud-
CHAPITRE IX.
ouest, l'Ava-dagh se confond insensiblement avec les renflements
qui constituent le système de plaleaux ierrassiformes
si caractéristiques pour cette partie de la péninsule
bilhynienne, et que t o n peut parfaitement apprécier en
faisant au travers 4e cette contrée une coupe transversale,
ainsi que je le fis, lorsque, de Sungurlu, je me rendis directement
à Ismit. Or, sur tout cet espace, le maximum de
hauteur à laquelle elle s'élève, est de 377 mètres;, cette,
hauteur se trouve nommément à deux lieues et demie au
sud d'Euchtuoglou, c'est-à-dire à peu près à trois quarts de
la longueur du chemin qui conduit de Sungurlu à Ismit,
ce qui prouve que c'est dans ces parages que la péninsule
Bithynienne acquiert sa plus grande élévation.
Des parages d'Euchtuoglou, la contrée s'abaisse par une
pente assez rapide vers la plaine d'Ismit, C'est ce revers méridional
du grand renflement dont les accidents variés occupent
la partie méridionale de la péninsule Bithynienne, qui
forme une espèce de rempart peu élevé Je Jong de la plaine^
d'Ismit, en se prolongeant à l'est jusqu'au delà du Sakaria.
A l'est de cette rivière,, à peu près-dans les parages de
Handek, le rempart susmentionné Se relève considérablement
et constitue plusieurs massifs assez distinctement prononcés,
qui servent de contre-forts aux chaînes d'Abbas et
de Kurmalu (auxquelles nous reviendrons plus tard), tandis
que plus près de la région littorale, et nommémèjjt dans
la région comprise entre l'embouchure du Sakaria et la
ville d'Érégli, les hauteurs, tout en se développant davantage,
conservent encore plus ou moins le caractère de la
disposition en terrasses, qui caractérise la plastique du sol
de la péninsule bith'ynienne. Entre la rive droite du Sakaria
et le méridien de la ville de Boli, s'élèvent le Yaïla-dagli