3 , 6 GÉOGRAPHIE PHFSIQCE
déversaient en une large n appe g g ne É g g l g g |
bsorbée par les marécages. L'Istanos-tcha, a ses sources
te les embranchements méridionaux du Kemêr-daglr il
se d l n g e d'abord du nord-nord-ouest au sud-sud-est; mais
deux lieues environ au-dessous du village dïs.anos. il
tourne brusquement au nord-nord-est, et conserve cette
direction jusqu a son embouchure, ce qui donne à son cours
la forme d nn triangle inéquilatéral à sommet obtus. Sa longueur
totale est de plus de vingt-deux lieues, tandis que Ta
ligne droite, entre ses sources et son embouchure n'a pas
plus de treize lieues, ce qui prouve qu'il fait presque le
double du chemin qu'il aurai, à parcourir en suivant la
ligne droite. Au village d'Istanos sa hauteur est de 960 mètres,
et .1 ne s'y présente que sous la forme d'un petit
torrent tres-peu profond mais assez rapide, coulant au
milieu d une plaine à surface unie.
Indépendamment de l'Istanos-tchaï, le lac de Kestel reçoit'
de nombreux ruisseaux, ce qui, vu le dessèchement complet
de ce bassin, atteste soit le nombre, soit la capacité
des canaux souterrains qui se seront mis en communication
avec lui pour lui enlever le vaste contingent d'eau que fournissent
tous ces affluents.
La présente de semblables débouchés souterrains se
révèle également dans plusieurs petits lacs de l'intérieur de
la Lycie, car on les voit aussi recevoir un grand nombre de
cours d'eau sans en produire aucun. Mais ici du moins il
existe un équilibre très-prononcé entre la recette et la dépense,
si j'ose m'exprimer ainsi, car dans tons ces frêles
bassins de la Lycie le niveau de l'eau ne varie pas ostensiblement.
Parmi ces lacs, nous nous contenterons' de signaler
l'Avelan-gheul qui se trouve à peu de distance au sud
CHAPITRE VI. WÈ
de la ville d'Elmalu, et qui, excepté beaucoup de ruisseaux,
reçoit du côté du nord un torrent assez considérable, se
dirigeant du sud-ouest au nord-est, et tournant près de son
embouchure au sud-est.
D'un autre côté, si la disproportion entre le volume d'eau
reçu et celui ostensiblement écùulé ne présente pas, dans les
lacs de la Lycie, les mêmes phénomènes d'absorption sou
terraine qui nous sont offerts par le lac de Kestel, nous les
retrouvons sur une plus grande échelle: encore dans le lac
de Soghlou, situé dans l'Isaurie, à trente-cinq lieues environ
à l'est .de celui de Kestel. Comme celui-ci, le lac Soghlu
se trouvait complètement à sec à l'époque où je le
visitai, ainsi que je l'ai déjà dit, et cependant il reçoit
dans sa partie septentrionale un torrent considérable r le
Beycher-sou, que lni envoie le lac du même nom. Le
Beycher-sou sort de l'extrémité sud-est du lac, à l'endroit
même où se trouve la petite ville de Beycher. Après avoir fait
une légère courbe au nord, il se dirige au sud-sud-est, et
conserve cette direction jusqu'à son embouchure dans le
Soghlou-gheul, qu'il n'atteignait plus à l'époque où je m'y
trouvais Sa longueur totale est de plus de seize lieues ; il
renferme dans plusieurs endroits un volume d'eau assez
considérable, et à une lieue au nord-est de Sédieher, il est
traversé par un pont en bois; cependant il ne coule qu'avec
très-peu de rapidité, ce qui se conçoit par la différence
insignifiante entre les niveaux respectifs des deux lacs, car
la hauteur de Beycher-gheul étant de 1151 mètres, et celle
de Soghlou-gheul de 1138 mètres, cette diffé.ence n'est
que de 13 mètres, ce qui donne une pente seulement de
0,0002 par mètre, ou moins de 3 mètres par lieue.
A cinq lieues environ au-dessous de sa sortie du lac, le