2 7 8 GÉOGHAPHIE PHYSIQUE.
sud. L'eau de la rivière est fraîche et limpide,^ Bazardjik,
sa largeur est au delà de 65 mètres , et sa profondeur dé
plus de 2 mètres ; cependant celle-ci diminue à- son embouchure,
où la rivière se divise en plusieurs bras qui tendent
a s ensabler de plus en plus.
m est assez singulier que les anciens qui ont mentionné
1 Ak- so u {Cestros} et le Keuprn-so» (Eurymédon) çamme
navigables, n'aient point reconnu cette propriété au Mêlas
nom par lequel ils désignaient le Manavgat-sou, qui est
plus profond aujourd'hui que les deux rivières susmentionnées.
Dans tous les cas, Strabon, Ptolémée, Pausaniasi
Zozime», mentionnent tons le Mêlas sans jamais a jouterai !
soit navigable, ce qu'ils n'auraient pas manqué de faire si
réellement à leur époque cette rivière avait été reebnnue
comme telle,
A une lieue environ à l'est de Manavgat-tchaï débouche
le petit torrent Nevret-sou, qui est assez rapide, .mais dont
la longueur n'a guère an delà de quatre lieues; il est traversé
par un pont en pierre de construction turque, connu
dans le pays sous le nom de Nemet Keuprmsi.
Après le Nevret-sou vient le Karpous tchaï, distant d'une
lieue environ de ce premier. Il descend des embranchements
occidentals: de la haute chaîne du Gheuk-dagh, dont
la partie centrale a environ 3000 mètres d'élévation; la
direction moyenne de la rivière est du nord-nord-est'au
sud-sud-ouest, et sa longueur de quatorze lieues environ
Près de Tehaouch-koï, c'est-à-dire à nne demi-lieue audessus
de son embouchure, elle est parfaitement gujSable
car je l'y ai traversée à cheval à la fin du mois de novembre'
}. Arcai., cap. 28. — ì. L. y, cap. 18.
CHAPITRE VI. 279
A deux lieues environ au-dessus il entre dans une plaine
marécageuse , et ses rives composées de limon et de sable
sont très-basses ; une rangée de petites collines sépare cette
surface unie d'une autre plaine, placée au nord-ouest de la
première^ et qui est remplie de lagunes et de marais habités
par une foule d'oies et de canards sauvages. -
A une lieue à l'est de l'embouchure du Karpous-tchaï
s e trouve celle de l'Alara-sou ; ses sources sont situées
dans le voisinage du premier, dont il a à peu près la direction
et la longueur. C'est un torrent assez.
A peu de distance au-dessus de son embouchure, ou il a
25 mètres de largeur et 1 mètre de profondeur, il est
bordé par des rochers escarpés. Sur la rive droite du torrent,
non.loin du pont qui le traverse (près du village
Alara), on voit se dresser un rocher élevé qui se détache
comme une dalle gigantesque du reste de la montagne, et
s c trouve couronné par le pittoresque château nomme
Alara-Hmar ou Alara^Kaléssi, du haut duquel on jouit
d'une vue vraiment enchanteresse.
L'Alara-sou est suivi de près par le Kargan-tchaï et
l'Erguin-sou. tous les deux ont à peu près la même direction
moyenne que l'Alara-sou, çs'esU-dire du nord-nordest
au sud-sud-ouest, et descendent du revers méridional
du rempart élevé de Gheuk-dagh. Leur longueur n'est que
de peu de chose inférieure à celle dé l'Alara-sou. Dans leur
cours inférienr, le Kargan-tchaï et l'Erguin-tchaï, qui tous
deux sont très-peu considérables, traversent une belle plaine
qui, même pendant l'hiver, est rçvêtee d'une riche Végétation,
tant herbacée que fructescente. A deux lieues environ
au-dessus de son embouchure, près du village d'Avchalar,
le Kargan-tchaï commence à être bordé de hauteurs qui