SSo GÉOGRAPHIE PHYSIQUE,
une des extrémités, représentant l'embouchure du torrent,
se trouverait soudée ou sans issue apparente.
I P a r m i Ies affluents que reçoit l'Eguerdir-gheuI, nous
n'en signalerons que deux qui y débouchent presque visà
vis l'un de l'autre, près de l'endroit où ce lac subit
un étranglement; l'un de ces affluents est le Karaarslansou
et l'autre l'Avchar-sou, dont les sources composées de
beaucoup de ruisseaux, descendent des revers méridionaux
du Soultan-dâgh.
Le grand lac Salé reçoit à son extrémité méridionale
quatre cours d'eau qui débouchent l'un à cèté de l'autre,
,et parmi lesquels le plus oriental constitue une rivière assez
longue nommée Oulou-irmak ou Beyas-sou. Les trois petits
torrents situés à l'ouest de cette rivière sortent tous de marécages
étendus qui les suivent jusqu'à leurs embouchures,
où ils continuent à former une large lisière tout autour de
cette partie du lac. La hauteur des marécages d'où émanent
les trois ruisseaux est à peu près celle du village de Soultankhan,
situé près de la Source de l'un d'entre eux et dont
l'altitude est de 1189 mètres; au reste, ces ruisseaux paraissent
être à sec pendant l'été, du moins les ai-je trouvés
dans cet état le 7 juin (1847).
Quant au Beyâs sou, il ne tarit point, même à l'époque
des grandes chaleurs. Lorsque je le traversai près du village
d'OuIou-irmak, au mois de juillet, je le trouvai assez
profond. Malheureusement cette rivière, aussi, est entourée
de marais, et l'on voit jusque dans l'intérieur de la ville
d'Akseraï le ruisseau qui y débouche après avoir traversé
la ville, former des flaques croupissantes dans les rues et
sur les places publiques.
A douze lieues au-dessus d'Akseraï, à côté du petit vil-
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lage de Kikilar, le Beyas-sou coule avec rapidité dans le,fond
d'une vallée bordée de masses collonaires de trachyte ; sa
hauteur ne doit pas être de moins de 1318 mètres, ce qui
est l'altitude du village de Baglama situé à cinq lieues audessus
de Kikilar, dans une plaine que traverse le même
torrent,; à mesure qu'on le remonte, au-dessus de Baglama,
il devient de plus en plus insignifiant, comme c'est
Je cais près d'Amas (Eski Anduval), et il est probable
que sa source se trouve à peu de distance à l'est-nord
est dé ce village, et peut-être sur le revers occidental de
l'Aladagh, ce qui donnerait au Beyas-sou (Oulou-sou)
une longueur totale d'environ trente-sept lieues, avec une
direction moyenne d'est-sud-est au nord-ouest.
C'est à peu près à une lieue au sud du village susmentionné
d'Amas, qu'a sa source le Gumru-tchaï qui se jette
dans la partie septentrionale du Béktik-gheul ou lac d'Érégli.
Le Gumru-tchaï descend du revers occidental du plateau
granitique d'Ùtchkapou qui, comme nous l'avons déjà
observé, a une altitude de 16?1 mètres. Mais comme la
source de ce petit torrent est dans la région tout à fait inférieure
de ce revers, sa hauteur ne peut guère être au delà
de 1300 mètres. 11 traverse la profonde vallée dans laquelle
se trouve le village d'Eskigumuch où il ne forme qu'un ruisseau
insignifiant mais assez rapide ; il débouche de cette
vallée dans la vaste plaine de Bor et de Kisserhissar, où il
entre de plus en plus dans le domaine des marais qu'il ne
quitte plus jusqu'au lac. Près du village de Bor, la hauteur
du Gumru-tchaï est de 1108 mètres, et elle ne diminue que
très-insensiblement jusqu'au lac, ce qui favorise naturellement
l'accumulation de ses eaux en marécages, qui rendent
si insalubres pendant l'été tout ce vaste plaleau, com