M GÉOGRAPHI E PHYSIQUE.
qui, en effet, y a sa source, devait par conséquent être l'origine
même du Mendéré-sou d'aujourd'hui. Nous avons vu
q n n nen était pas ainsi, et qu'en admettant l'hypothèse
des savante archéologues susmentionnés, non-seulement la.
longueur du -Mendéré-sou deviendrait beaucoup moins considérable
que celle qu'il a effectivement, mais qu'encore la
pente de son cours serait beaucoup plus forte que celle que
nous Im avons assignée approximativement, d'après nos
propres mesures faites à 2 lieues au-dessous de sa source,
fcn effet, l'Evdjilar-sou émanant de la cime du mont Ida, qui
dapres M. Kauffer, a 1510 mètres, cette hauteur donnerait,
pour le cours entier du Mendéré, une pente de plus de 40
mètres par lieue, tandis que, selon notre appréciation, cette
pente n'est que de 21 mètres environ, ce qui est déjà assez
considérable. • .
Depuis les embouchures des deux torrents susmentionnés
jusqu'aux parages d'InéL le Mendéré reçoit, des deux
côtés, une foule de ruisseaux généralement rapides, qui
descendent des hauteurs trachytiques échelonnées le long
de la vallée du Mendéré. Dans les parages d'Iné, le Men-
1. Le nom Ine peutindifféremment s'écrire /»«on Inech, selon qu'on veut frire
ptas OD moins ressortir la véritable prononciation turque. I n r e s t e - n l fe rSé
tons, l'orthographe généralement admise dans nos lanmes P
« n t e t e m o u o r i e n t r n x . e s t . e l l e m e n t i m p a r l o i l e ' M U M !
R t e n e n t , en y substituant des lettres « son conLticnncU, on" n W S s
- reproduction pins ou moins tasse de foriginal. Ains, forciT
cours de nota ouvrage on trouve quelqnefoMe même nom. o r t h o l X deTe^
mameres durantes, cela ne .vient eue des efforts t o u j o u r s 3 2 n™
avons faits pour diminuer la discordances entre la prononciation qne lHi"naitre noire
orthosaphe et la manière dont le mot est réellement prononcé . d a S f f l c " Eu
voyant quelquefois deux ortHogra^s, le lecteur qui s e t a m v m X s f S d'eû
« j u s a g e M ® pays même pourra choisir celle'qm le r e n t e l 'moinsZt t l
a M « W W S mais, dans tons les cas, il peut être certain de l 'étal tas
n Z T ' 2 Pa r Sa PK>W expérience que tout S Si n S S .
pins favorables, 1 effet de produire une certaine hilarité parmi les. indigènes. -
- É H A P I T R E T : »
déré-soU reçoit, du côté gauche, lé Bagtchili-sou. Il descend
des contre-forts orientaux de là maSsé trachytique du
Bey-dagh, à une lieue environ au sud-ouest du bourg
d'Aïvadjik , et après avoir passé à côté ' de ce dernier', se
dirige au nord-nord-ouest, et puis au nord-est, pour aller
opérer sa jonction avec le Mendéré-sou, un peu au-dessous
du village d'Iné. Sa longueur totale peut être de T lieues environ.
Pendant l'été, son lit, assez large, ne renferme presque
pas d'eau ; je l'ai traversé à gué plus d'une fois en allant
d'Avadjik à Iné. Près de son embouchure, le volume d'eau
augmente, mais il est toujours peu considérable.
Nous1 avons déjà signalé le Kemar-sou que le Mendéré
reçoit dans son cours inférieur avant d'entrer dans le réseau
labyrinthiqué dont il est enveloppé des deux côtés par le
Dumbrék-sou, leKalifâtly-Sou, leBounarhachi-sou, etc. Nous
avons également observé que le Bounarbachi-sou est a peu
de distance de la rive gauche du Mendéré, au sud du village
de Bounarbachi, et il ne nous reste qu'à ajouter qu'outre
cette source, il en a une autre encore, composée d'un
groupe de petites pièces d'eau, désigné dans le pays par
le nom aussi pittoresque que significatif de Kirk-gheuz ou
quarante yeuoo, parce qu'effectivement ces petits orifices
arrondis d'où jaillit une- eau limpide, se présentent pour
ainsi dire comme autant d'yeux étincelants. Le groupe de
Kirk-gheuz se trouve à 250 mètres à l'est du village de
Bounarbachi et communique directement avec le ruisseau
qui porte ce nom. Nous reviendrons sur ces sources en
traitant dés eaux thermales de l'Asie Mineure.
Si nous nous sommes arrêté si longtemps au petit torrent
Mendéré-sou et aux cours d'eau encore moins importants
qui l'accompagnent, et qui se joignent à lui pour ainsi